R.D.C. : une offensive diplomatique en terrain miné


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Drapeau de la République Démocratique du Congo
Drapeau de la République Démocratique du Congo

À Lusaka, les belligérants du conflit congolais tentent à nouveau de mettre fin à leur guerre prédatrice. En cas d’accord, les Casques bleus pourraient investir le pays malade de ses mines de diamants.

Comme en juillet de l’année passée, les six pays impliqués dans la guerre en République démocratique du Congo (R.D.C.) débattent à Lusaka sous l’égide du président zambien Frederick Chiluba. Outre Laurent-Désiré Kabila, le président de la R.D.C., sont présents ses alliés zimbabwéens, namibiens et angolais. Le Rwanda et l’Ouganda, qui soutiennent les rebelles contrôlant la moitié orientale du pays, prennent également part aux pourparlers.

Treize mois après un premier accord demeuré lettre morte, l’enjeu est de permettre enfin la fin des combats et le déploiement des forces de l’ONU dans le pays. Mais tandis que le président Kabila exige le départ de toutes les troupes qui lui sont hostiles, le Rwanda n’a offert que de laisser un  » corridor de paix «  à la disposition des Casques bleus. Quant à l’armée ougandaise, elle se dit prête à retirer la moitié de ses troupes, soit 4 000 hommes.

Conflit larvé entre factions

De leur côté, les Nations Unies ont pris une résolution exigeant le départ du Rwanda et de l’Ouganda du territoire zaïrois. Elles n’envisagent pas d’envoyer de Casques bleus avant que toutes les forces militaires étrangères n’aient quitté le pays. Encore ne s’agirait-il, dans ce dernier cas, que de déployer 500  » observateurs  » dans un premier temps.

La prudence onusienne s’explique notamment par la confusion de la situation sur place. En effet, les factions rebelles elles-mêmes sont en conflit plus ou moins larvé dans les zones qu’elles contrôlent. En juin, cette rivalité avait provoqué des affrontements d’une très grande violence entre les troupes rwandaises et ougandaises -en principe alliées – dans la ville de Kisangani.

Les dispositions prises en juillet à l’échelon international pour empêcher le commerce de diamants en provenance de pays en guerre n’ont aucun rapport direct avec l’actuelle conférence de Lusaka. Elles ne pourront cependant qu’influencer les débats, dans la mesure où la lutte pour le contrôle des zones diamantifères congolaises est, selon tous les analystes, le ressort principal de l’implication militaire étrangère en R.D.C.

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