Quinzaine du cinéma francophone : Les caméras de l’Afrique coloniale


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Globe terrestre
Globe terrestre représentant une partie de l'Afrique

La 9e édition de la Quinzaine du cinéma francophone vient de s’ouvrir à Paris au Centre Wallonie-Bruxelles. Du 2 au 13 octobre 2000, le festival qui, outre sa sélection de films en avant-première, présente une rétrospective qui cette année nous fait découvrir des long-métrages inédits du temps des colonies africaines.

Le 30 juin dernier, le Congo fêtait ses quarante années d’indépendance. Un tel contexte a donné l’idée aux organisateurs de la Quinzaine du cinéma francophone, à Paris, au Centre Wallonie-Bruxelles, de mettre l’Afrique des colonies francophones au coeur du festival qui s’est ouvert hier avec Lumumba, le long-métrage de Raoul Peck.

Mélanges de longs-métrages, fictions, documentaires, le festival se veut un titilleur de conscience sans pour autant être  » donneur de leçon « , selon son organisateur et programmateur Louis Heliot.

L’enfer des cinémathèques

Le public pourra ainsi découvrir trois types de films : ceux qui sont des témoignages récents, mais réalisés à partir de documents d’archives, sur ce que fut la colonisation. Comme la série des  » Matamata et Pilipili  » les Laurel et Hardy africains du Congo des années 50.

Ensuite, viennent les films tournés à l’époque par ces cinéastes occidentaux qui dénonçaient le régime colonial, comme André Cauvin (né en 1907), pionnier du cinéma belge et méconnu du grand public. Passionné d’Afrique, André Cauvin a notamment tourné la première fiction en couleurs au Congo, Bongolo et la princesse noire, en 1952 ou Bwana Kitoko, un documentaire de 1955 sur la visite du roi Baudouin dans ses colonies.

Enfin, Louis Heliot a tenu programmé une série de films propagandistes ou éducatifs, tournés entre 1951 et 1959, par des cinéastes colonialistes. Difficiles à trouver, ces pellicules sont  » l’enfer des cinémathèques  » explique l’organisateur, car ils représentent notre mauvaise conscience « . Parmi eux, les films d’André Cornil comme  » Sikitu, le boy au coeur pur  » (1951) ou encore  » Le rêve d’un grand roi : Léopoldville  » (1955).

Au total une trentaine de films à découvrir ou redécouvrir dont le magnifique  » Voyage au Congo  » de Marc Allégret tourné en 1926 lors de son voyage avec l’écrivain André Gide.

Quinzaine du cinéma francophone, du 2 au 13 octobre 2000

Centre Wallonie-Bruxelles

46, rue Quincampoix-75004 Paris

Renseignements au : 01 53 01 96 96/33 1 53 01 96

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