Native de Gambela en Éthiopie, la Sud-Soudanaise d’origine, Nyakim Gatwech (27 ans), est finalement entrée dans le Guinness Book Of Records, pour avoir le teint le plus sombre du globe terrestre. Gatwech est connue pour sa couleur de peau naturellement foncée et a été surnommée la « reine des ténèbres ».
Le modèle a fait face à des problèmes d’estime de soi et à des commentaires de personnes qui promeuvent le blanchiment pour éclaircir la couleur de la peau, mais a appris à embrasser sa beauté et sa pigmentation avec amour, grâce aussi au soutien de ses fans. Qui est Nyakim Gatwech ?
Alors que son pays est en proie à une guerre civile, sa famille se réfugie en Éthiopie, puis au Kenya où elle vit dans des camps, avant de s’exiler aux États-Unis. Elle était alors âgée seulement de 14 ans. Une fois aux Etats-Unis, Nyakim Gatwech a eu la chance d’étudier au Minneapolis Community College. Mais, une participation à un défilé de mode local lui donne des idées et elle commence à s’intéresser à cette activité.
Devenue mannequin, sa peau, d’un noir profond, lui a valu un surnom, « The queen of the dark » (la reine des ténèbres), et, quelques fois, des quolibets et des remarques racistes dans les pays occidentaux, y compris dans la profession de mannequinat. Fière de ses origines, ces réactions hostiles et dégradantes à son encontre ont ainsi renforcé sa détermination.
Aujourd’hui âgée de 27 ans, Nyakim Gatwech est plus que jamais déterminée à poursuivre sa carrière de mannequin et de devenir enseignante d’école élémentaire. Mais, elle se souvient toujours de ces années de galère au collège. « Quand j’étais au collège, je ne savais pas comment faire face aux commentaires négatifs que je recevais quotidiennement », a-t-elle révélée dans une de ses interviews.
« À l’époque, la façon dont je traitais les commentaires négatifs consistait soit à m’enfermer dans ma chambre et à pleurer, soit à essayer de combattre les gens qui disaient des choses méchantes sur moi. Je savais que cela ne résolvait rien. M’enfermer dans ma chambre me faisait déprimer et riposter me faisait suspendre de l’école », se rappelle-t-elle, toute amère.
« Mes problèmes n’étaient pas résolus, alors j’ai dit à ma sœur : « Les enfants se moquent de moi à cause de mon teint. Que fais-je ? Je veux blanchir [ma peau] et tout ça. Elle m’a dit que [le blanchiment de la peau] n’était pas la bonne façon de procéder ». Des conseils qu’elle a suivis, et qui, dit-elle, l’ont aidé à rester ce qu’elle : la personne la plus noire de la planète. Ce qui lui aujourd’hui d’être inscrite dans le Guinness.