Dans l’univers de la soul, on ne parle plus que de la Britannique Harleighblu. Pas étonnant pour celle qui impressionne à tout juste 24 ans par la maturité de sa voix suave, profonde à la fois, qui vous prend aux tripes. « Amorine », son troisième album, sorti le 4 novembre 2016, qui a fait un carton plein, en collaboration avec le duo de Los Angeles Starkiller, mêle à la fois des sonorités soul, électroniques et hip-hop. Afrik.com l’a rencontrée lors d’un de ses passages à Paris pour défendre son univers musical. Rencontre.
Accueillante, chaleureuse, très souriante, arborant ses fameuses dreadlocks blondes platines, coiffées en couette de chaque côté, dès le premier abord, Harleighblu donne l’impression à ceux qui la rencontrent pour la première fois qu’elle les connait depuis toujours. On sent que la britannique de 24 ans est bien dans sa peau. Mais aussi dans sa musique.
Pas étonnant donc que son nouvel album Amorine, sorti le 4 novembre, en collaboration avec le duo de Los Angeles Starkiller, mêlant à la fois des sonorités soul, électronique, hip-hop, ait eu dès le départ des échos positifs. Amorine c’est avant tout un concept, puisqu’il s’agit d’un film de science-fiction sous forme sonore. L’ancienne choriste, repérée à Nottingham, qui intègre dès 2012 le label Tru-Troughts, y raconte dans un univers futuriste l’histoire d’amour entre Joanna et un jeune artiste, Giraud. Les deux tourtereaux vivent dans une mégalopole où on donne à la population un médicament appelé « Amorine » qui supprime toute forme d’émotion, pour que la société reste soumise. C’est avant tout le contrôle de la pensée dans un lointain futur que la jeune artiste met en exergue.
« J’ai baigné depuis petite dans l’univers de ces grandes artistes de la soul »
Il faut dire que la maturité de sa voix soul, profonde, qu’elle a forgé en écoutant les vyniles de sa mère, une mélomane, qui gérait un salon de coiffure, en impressionne plus d’un. « J’ai passé toute mon enfance à écouter des chanteuses du passé comme Pegui Blu, que ma mère adorait. J’ai baigné depuis petite dans l’univers de ces grandes artistes de la soul. A force de chanter, ma voix s’est développée », se remémore la pétillante chanteuse, en riant de bon cœur. D’ailleurs le Blu de Harleighblu est inspiré de Pegui Blu.
Harleighblu est aussi une chanteuse très attachée à ses origines et n’hésite jamais à le faire savoir. « Je suis fière d’être britannique et ça se voit d’ailleurs », lance-t-elle dans un grand éclat de rire. Native de la ville de Nottingham, située au centre de l’Angleterre, minée par une guerre des gangs et une paupérisation post-industrielle, elle reste très fière d’avoir grandi dans cette zone. « C’est cette ville qui m’a fait et a fait de moi ce que je suis devenue aujourd’hui. J’y ai toutes mes attaches, mes proches, mes amis. Elle compte beaucoup pour moi. J’y suis en effet très attachée », réitère-t-elle avec fierté.
La jeune artiste ne finira décidément jamais d’étonner. Son deuxième opus Futurperspective, aux couleurs pop, hip-hop et électro, avait aussi fait sensation et surtout donné envie qu’on en sache plus sur la chanteuse aux dreadlocks blondes.