Au Gabon, pour avoir posé la question de savoir « qui dirige le Gabon ? », le chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba a instruit ses services pour qu’ils infligent une suspension d’un mois le journal Fraternité.
La Haute autorité de la communication (HAC) du Gabon a infligé au journal Fraternité une suspension d’un mois. Il est reproché au journal d’avoir posé la question de savoir qui dirige le Gabon, au moment où le débat sur l’indisponibilité supposée d’Ali Bongo est au cœur des les débats, au Gabon comme à l’international. Pour la HAC, les écrits du journal « portent atteinte à l’honneur et à la dignité du président de la République ».
La HAC, qui a prononcé le retrait de tous les kiosques du numéro comportant l’article incriminé, justifie que cet article « est contraire aux règles d’éthique et de déontologie en matière de journalisme ». Gabonreview ajoute que Raphaël Ntoutoume Nkoghe et les conseillers-membres de la HAC jugent que « les écrits de cet article constituent des insinuations malveillantes, calomnieuses, injurieuses et mensongères ».
Ali Bongo a été victime d’un accident vasculaire cérébral, le 24 octobre 2018 à Riyad en Arabie Saoudite. Il quittera ce pays pour le Maroc où il arrive le 28 novembre 2018. Le Président du Gabon restera dans ce pays d’Afrique du Nord jusqu’au 23 mars dernier, avant de rentrer au bercail s’appuyant sur une canne. En faisant sanctionner Fraternité, Ali Bongo lance un signal fort au journalistes à qui il interdit de parler de sa santé.