L’Afrique n’a jamais été indépendante, même pas pseudo-indépendante ! Qu’on se le dise une fois pour toute ! Les éclairés le savent depuis très longtemps, même déjà avant les indépendances.
La «décolonisation » des années 60 n’a été qu’une sinistrissime continuation de la tragédie africaine. Les colonisés ont été systématiquement et profondément dépouillés de leurs critères pour une vie décente. Au 19ème siècle déjà, on envoyait les missionnaires qu’on avait chargé d’endormir la conscience du peuple, pour mieux l’assujettir et le soumettre. Voyez le discours du roi Léopold II aux missionnaires patriotes en partance. Lénine n’avait pas tort de déclarer que la religion c’est l’opium du peuple.
Leurs traditions si opposées de celles des occidentaux, ainsi que leurs croyances, noyées dans la soumission au Tyran par la terreur, les africains se retrouvent comme sous hypnose, aujourd’hui asphyxié par une dette qui ne leur appartient aucunement, à la botte de dirigeants qui ne sont que leurs pires ennemis, relégués dans une misère qui n’a pas de nom. Ils peinent aujourd’hui à rassembler leurs forces pour assurer la subsistance minimale quotidienne de leur famille. L’ajustement structurel décrété par les puissances extérieures soi-disant aidantes, est en train de tuer l’Afrique.
Pourtant, la dette, quelle qu’en soit le propriétaire, est déjà payée depuis longtemps, à travers les pillages systématiques du sous-sol africain. Qu’on se le dise. Aucun africain aujourd’hui ne doit accepter de payer cette fameuse dette ! Et pourtant il la paie, et en même temps ledit pillage continue de plus belle.
Les africains sont aujourd’hui délibérément affamés, et leur dignité piétinée, par l’Occident toujours plus insatiable, par l’intermédiaire de régimes installés par l’Occident, puisés dans la réserve de vautours nourris par la France notamment. Ce sont des gens avides, assoiffés de gloire, de femmes faciles et de voitures de luxe. L’Occident leur donne leur sucette de récompense, et le tour est joué. Leur immoralité n’est qu’une question d’offre et de demande, cultivée avec soin par les blancs de service.
Les intérêts matériels des uns et des autres – des français et des allemands en l’occurrence – se retrouvent dans les bureaux des FMI/BM/BAD. Aucun d’eux ne peut jamais avoir la moindre attention de trahir l’autre, puisqu’alors lui-même perdrait ainsi sa part du gâteau si juteux ! L’incendie de l’Institut Goethe à Lomé en est pour les allemands le prix à payer. Ce n’est qu’une peccadille à côté des bénéfices du pillage collectif, auquel participent d’ailleurs activement les Nations Unies sous le couvert grandiose de rapports rutilants et épurés, et d’ « aide humanitaire » à tout vent, et sous toutes les formes imaginables ! Pourquoi alors l’Afrique n’avance-t-elle pas, sauf dans ses « performances économiques » ? Pourquoi la qualité de vie en Afrique dégénère-t-elle depuis un temps, au nez et la barbe des africains hypnotisés ? Que de questions auxquelles seuls les Africains doivent répondre, si on leur laisse le pouvoir de s’exprimer bien sûr !
Non… même le monde occidental avec ses trois rangées de dents comme les requins blancs, méprisent ouvertement la dignité humaine des africains, croyant que ceux-ci sont trop bêtes pour comprendre. C’est vrai que l’anesthésie injectée agit déjà depuis longtemps. Mais quelques uns sont restés vigilant. C’est ceux-là donc qu’il faut arroser maintenant, par le biais de la jeunesse notamment, de manière consciente, attentive et intensive, pour leur permettre de multiplier leurs forces. Ils sont chargés d’une mission très importante : faire renaître une Afrique perdue, retrouver les vraies valeurs africaines, les traditions qui leur sont propres et qui leur conviennent, qui leur permettront de renouer avec une vie sereine, extrêmement riche sur le plan humain, solidaire, et avec la chaleur qu’ils se donnent si spontanément. La notion africaine du progrès n’est pas la même que celle des occidentaux, et elle a le mérite surtout de leur appartenir.
Les pays dit « riches » de l’Occident n’ont jamais eu de telles valeurs, puisque toujours uniquement concentrés sur le progrès technologique à outrance, oubliant les vraies valeurs de la vie et le véritable progrès social si vital dans une société.
L’Occident est très malade, et voué à la faillite tôt ou tard.. La course aux armements et aux technologies de pointe, qui servent tout juste à entretenir les oppositions internationales et la terreur entre les uns et les autres, est un cadre logique qui ne peut être que voué à l’échec. La seule chose qui leur réussit véritablement c’est le pillage développé avec finesse, et systématisé, du continent africain. Une telle agressivité ne servira à terme qu’à appauvrir l’esprit et les bras du perpétuel agresseur.
A bon entendeur !
Juliette Abandokwe