Question de Mélanie :
J’aimerais savoir plusieurs choses à propos des tresses. Est ce vrai que le port de rallonges donne des maux de tête ? Quelle est la méthode pour faire des tresses avec rallonges ? Et…où peut-on trouver des photos de gens ayant des tresses sur le net ? Merci.
Réponse de Charlayn :
Votre question est d’une importance capitale. Une petite rectification, le terme communément applicable aux compléments capillaires est « rajouts » plutôt que « rallonges ». Cette rectification faite, il faut absolument être intransigeante pour qu’en aucun cas les tresses réalisées, avec vos propres cheveux ou non, soient tellement serrées sur votre cuir chevelu qu’elles vous provoquent des maux de tète !Plus que la couleur de peau, c’est la texture des cheveux qui définit un caractère de différentiation entre les différents types de personnes: caucasien (européens, arabes, indiens continentaux…) négroïde (personnes d’ascendance africaine…) ou mongoloïde (personnes d’ascendance asiatique…). Très simplement, les personnes de type caucasien ont des cheveux relativement lisses, qui ondulent et sont faciles à discipliner.
Les personnes de type mongoloïde ont des cheveux raides extrêmement dynamiques difficilement malléables. Les personnes de type négroïde ont des cheveux plus ou moins frisés voir crépus, difficiles à discipliner au naturel. Ils sont des plus fragiles, souvent poreux et secs voire très secs. Les follicules pileux qui sont les « petites poches » fabriquées par l’épiderme qui s’invaginent dans le derme pour permettre aux poils de croître, sont maintenus par des fibres musculaires qui les ancrent dans la peau. Chez les personnes d’ascendance africaine, ces fibres d’ancrage sont en moindre nombre.
La conséquence évidente est la fragilité des follicules pileux et la moindre résistance des cheveux à la traction (peignage, démêlage, tressage, coiffure en arrière…).Quand les tresses sont trop serrées les cheveux subissent passivement une force de traction exagérée qui les déracinent violemment avec leur bulbe. Avec la répétition ces cheveux fragiles par nature sont « traumatisés » à la racine et ne repoussent plus. C’est ce que l’on appelle une alopécie par traction et qui se caractérise par le recul de la ligne d’implantation des cheveux ou des zones imberbes très souvent en avant du crâne et/ou aux tempes.
Notre cheveu est très sec et cassant car il est mal lubrifié par le sébum. Il est aussi déficient car du fait de sa section hélicoïdale, (les cheveux de type caucasien ou mongoloïde ont une section ovalaire à ronde), il a un canal médullaire discontinu à l’intérieur. Les rajouts sont le plus souvent des fibres synthétiques plus rigides et lourdes qui vont avec la tension « cisailler » le cheveu naturel qui se casse et a du mal à repousser du fait de la fragilité qu’impose le tressage au bulbe.
Pour résumer, rien n’est tout à fait à bannir en terme d’artifice capillaire pour les femmes noires : tresses, tissage, extensions et encore moins le défrisage. Ce qui est capital, c’est de bien connaître la nature de ses cheveux et comprendre dans quelle mesure et à quelle juste fréquence chacune de ces méthodes est applicable. En tout état de cause, comprenez que seul les soins bien adaptés et fréquents avec des produits hydratants, réparateurs tonifiants et régénérateurs sont les meilleurs alliés pour que nos cheveux déficients conservent leur beauté, leur santé et soient plus faciles à coiffer. De plus on note qu’en étant ainsi traités, ils ne cessent de mieux pousser !