Paul Rusesabagina, ancien directeur de l’Hôtel des Milles Collines à Kigali, a été arrêté par la police rwandaise. Selon nos sources, l’inspirateur du célèbre film « Hôtel Rwanda », ce long métrage qui retrace l’histoire du massacre d’environ 800 000 morts, est détenu dans une poste de police à Remera, près de Kigali, la capitale de ce pays.
Opposant au chef de l’Etat rwandais, Paul Kagame, Paul Rusesabagina, 66 ans, a été arrêté par les éléments du Bureau d’Investigation du Rwanda, le 31 août à Kigali, la capitale rwandaise. Accusé d’être derrière des actes visant à déstabiliser le régime en place, le « héros » du film Hôtel Rwanda, est détenu dans une poste de police à Remera.
Selon le Bureau d’Investigation du Rwanda(RIB), ce témoin du massacre des peuples Hutus en 1994 est soupçonné d’être à la base d’un activisme des groupes armés œuvrant pour la déstabilisation du régime Kagame depuis l’étranger. « RIB informe le public que, grâce à la coopération internationale, Paul Rusesabagina a été arrêté. Rusesabagina est soupçonné d’être le fondateur et le sponsor de groupes armés et extrémistes, y compris le MRCD et le PDC, opérant à partir de divers endroits de la région et à l’étranger. Il est actuellement détenu au poste de police de Remera, alors que son dossier est en cours de traitement conformément à la procédure pénale rwandaise », peut-on lire dans le communiqué de cette institution rwandaise.
A en croire nos sources sur place, Thierry Murangira, porte-parole du Bureau d’Investigation du Rwanda(RIB), aurait refusé de donner d’amples détails sur l’arrestation de M. Rusesabagina, tout en indiquant que ce dernier fait l’objet d’un « mandat d’arrêt international », suite à des accusations sur son financement des groupes terroristes opérant dans la région des Grands Lacs. Cette partie du continent africain regroupant, entre autres, le Burundi, la République Démocratique du Congo, l’Ouganda, et le Rwanda.
Signalons que depuis plusieurs décennies, Paul Rusesabagina fait l’objet d’un mandat international, l’accusant d’être l’un des financiers du génocide. En 2016, après avoir accordé une interview à la chaine Voix de l’Amérique, précisant qu’il « rejoint la politique », le régime Kagame a multiplié ses efforts dans la recherche de l’homme de 66 ans.