Le chef de l’Etat nord-coréen, Kim Yong-nam, entame, ce mercredi, une visite de quatre jours en Ouganda, où il s’entretiendra avec le Président Yoweri Musevini.
Kim Yong-nam, le chef de l’Etat nord-coréen, entame, ce mercredi, une visite de quatre jours en Ouganda. L’objectif de cette visite ? Les deux dirigeants veulent renforcer la coopération sécuritaire de leurs pays.
Au cours de sa visite, Kim Yong-Nam, dont la fonction est largement honorifique dans le pays dirigé par Kim Jong-un, doit s’entretenir avec le Président ougandais Yoweri Museveni sur la « façon de renforcer la relation bilatérale des deux pays », a indiqué Tamale Mirundi, porte-parole du dirigeant ougandais.
Le porte-parole du Président ougandais a tenu également à rappeler les liens étroits qu’entretient son pays avec la Corée du Nord : « La Corée du Nord entraîne déjà nos forces de police aux arts martiaux, ils entraînent notre marine et se sont impliqués dans le secteur de la santé. Tout cela fait partie des sujets qui seront abordés ».
Il faut dire que Pyongyang et Kampala entretiennent des relations diplomatiques au plus haut niveau, depuis l’indépendance de l’Ouganda, en 1962. Et la Corée du Nord assure, depuis 2007, des programmes de formation de la police ougandaise. Toutefois, Kampala a toujours nié l’achat d’armes à la Corée du Nord, affirmant avoir seulement acquis de l’équipement non létal, notamment pour disperser des manifestations. Mais conformément aux sanctions de l’ONU adoptées après l’essai nucléaire nord-coréen mené en octobre 2006, les achats d’armes et de matériels militaires à Pyongyang sont interdits.
Des mesures prises par l’ONU contre Pyongyang qui ne semblent pas dissuader Yoweri Musevini de faire appel aux services de la Corée du Nord. Pas plus tard qu’en avril dernier, le Président ougandais s’était félicité de la qualité de la formation militaire fournie par la Corée du Nord à son pays. Il avait rappelé que des officiers nord-coréens avaient formé des équipages de char d’assaut et des forces spéciales.