
L’intensification des liens entre Paris et Rabat continue de se dessiner, avec la prochaine visite de Gérald Darmanin, ministre français de la Justice, au Maroc cette semaine. Cette mission s’inscrit dans la continuité des récentes visites de personnalités françaises telles qu’Emmanuel Macron, le Président français, Rachida Dati, la ministre de la Culture, et Gérard Larcher, président du Sénat.
Depuis que la France a officiellement reconnu la marocanité du Sahara, les relations entre les deux nations se sont considérablement améliorées. Cette reconnaissance a permis à la France de réaffirmer son soutien au Maroc concernant la souveraineté sur son Sahara. En témoignage de cette coopération, Gérard Larcher a annoncé, lors de sa visite à Laâyoune à la fin février, qu’un consulat français serait bientôt ouvert dans cette région. Pour le président du Sénat, la position de la France sur ce dossier est claire et inébranlable : « Le soutien de la France à la souveraineté du Maroc sur son Sahara est non négociable », a-t-il déclaré.
Expulsion de quatre députés européens
Ce soutien est également prolongé par l’adhésion française au plan marocain d’autonomie, un projet destiné à définir un avenir stable pour cette région stratégique. Larcher a souligné que ce modèle d’autonomie dans le Sahara s’inscrit dans une vision géostratégique du Maroc, offrant à la région une véritable opportunité de développement et d’ouverture vers les pays voisins. Le ministre a ainsi réaffirmé l’importance d’un futur paisible et prospère pour cette zone clé.
L’annonce de la visite de Gérald Darmanin au Maroc survient dans un contexte sensible, notamment avec l’expulsion récente de plusieurs membres du Parlement européen. En effet, les autorités marocaines ont expulsé quatre députés européens et deux accompagnateurs après qu’ils aient tenté d’entrer illégalement à Laâyoune, une ville située dans le Sahara marocain. Cette action a été perçue par les autorités marocaines comme une provocation visant à défier leur souveraineté sur le territoire.
Tentatives de promouvoir des thèses séparatistes
Le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a clairement indiqué que toute tentative d’ingérence dans les affaires intérieures du pays, en dehors des canaux diplomatiques officiels, serait fermement rejetée. Les responsables européens expulsés avaient tenté de mener une mission non autorisée pour promouvoir des thèses séparatistes, bien qu’ils n’aient reçu aucun mandat officiel du Parlement européen. Cela a été jugé en violation des normes établies pour les visites diplomatiques et a conduit les autorités marocaines à rappeler que la souveraineté du Maroc est non négociable.
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Cet incident intervient dans un contexte de relations relativement positives entre le Maroc et l’Union européenne, comme en témoigne la récente rencontre entre Rachid Talbi Alami, président de la Chambre des représentants marocaine, et Roberta Metsola, présidente du Parlement européen. Les deux parties ont souligné l’importance du dialogue et de la coopération, malgré les tensions ponctuelles.
La France réaffirme son soutien aux positions marocaines
Pour sa part, Bourita a précisé que toutes les visites, qu’elles soient officielles, touristiques ou autres, doivent respecter un cadre réglementé et les lois marocaines. Il a réaffirmé que le Maroc continue d’accueillir des millions de touristes chaque année, ainsi que des délégations internationales sans incident majeur. La visite de Gérard Larcher à Laâyoune, en février, a d’ailleurs été un exemple de coopération fructueuse entre le Maroc et la France.
Ainsi, la visite de Gérald Darmanin s’inscrit dans un climat de relations renforcées entre la France et le Maroc, avec des enjeux diplomatiques importants. Il s’agit également d’une occasion pour la France de réaffirmer son soutien aux positions marocaines, tout en maintenant une vigilance sur la préservation des relations internationales sans compromettre les principes de souveraineté et de respect mutuel.