Quatre immigrants clandestins originaires d’Afrique subsaharienne ont trouvé la mort et 54 autres ont été blessés lors de l’assaut mené jeudi par quelque 400 personnes pour franchir la frontière qui sépare le Maroc du préside de Ceuta occupé par l’Espagne, a indiqué vendredi une source officielle marocaine.
Dix-huit (18) des blessés, pris dans le couloir cloisonné par les deux grilles, ont été hospitalisés à Ceuta, 27 évacués vers les hôpitaux de Tétouan (nord), tandis qu’un autre, évacué vers un hôpital de Tanger (nord), se trouve dans un état critique après avoir été touché grièvement par balles au visage alors qu’il se dirigeait vers la clôture.
Selon l’agence marocaine MAP, qui ne fournit pas d’indications sur l’identité des victimes, huit clandestins sont toujours hospitalisés à l’hôpital de Tétouan, ajoutant que l’un d’entre eux a été admis aux soins intensifs.
Par ailleurs, les autorités marocaines ont interpellé près de 150 Subsahariens et se préparent, sur ordre du Parquet général, à les rapatrier après leur avoir fourni une assistance humanitaire et les soins nécessaires, a ajouté l’agence, précisant que la majorité de ces personnes sont originaires du Mali, du Sénégal, de la Guinée, de la Guinée-Bissau, du Congo et de la Côte d’Ivoire.
Dans une déclaration à la presse, la préfecture de police de
Tétouan a fait savoir que les forces de l’ordre marocaines
n’ont pas utilisé leurs armes contre les immigrants qui ont
lancé un assaut sur le grillage de Ceuta.
« Les agents marocains n’ont pas tiré et d’ailleurs n’avaient
pas l’autorisation de tirer. Leur présence près des grillages était très réduite », selon la même source.