Les observateurs de la scène politique craignent une poussée de violence à la veille du ramadan.
Et tu tueras, point. Tel semble être le credo des maquisards islamistes qui, selon la presse algérienne ont massacré 14 personnes d’une même famille, vers El Khemis (100 km à l’Ouest d’Alger), dans la nuit de lundi à mardi. Selon les mêmes sources, cette famille très pauvre vivait dans une maison isolée à quelque 500 m du douar de Ouled Oumrane. Le choix de cette cible aurait été motivé par son éloignement du village où quelques personnes sont armées.
Surpris en plein sommeil
Les assassins auraient surpris leurs victimes en plein sommeil. Elles ont été tuées par balle et achevées à l’arme blanche. Cette nouvelle tuerie fait suite à un autre massacre, la veille, qui a coûté la vie à sept personnes à Médéa. La presse algérienne attribue ces atrocités aux groupes armés qui écument les massifs montagneux entre Relizane et Aïn Defla. Elle craint le signal d’une campagne beaucoup plus violente alors que le ramadan s’annonce, période désormais traditionnelle de la recrudescence de la violence.
Les journaux algériens soulignent également que ces massacres interviennent alors que les contacts entre les islamistes et le pouvoir se multiplieraient, notamment avec l’ex-bras armé du FIS, l’AIS. Objectif : amener l’Etat à plus de concessions. Certains n’hésiteraient pas à interpréter la nomination, fin août, d’Abdelaziz Belkhadem, figure islamo-conservatrice, au poste de ministre des Affaires étrangères, comme une concession faite à l’islamisme politique. D’autres font le lien entre les massacres et le retour en force des » repentis » dans les mosquées. Récemment, Abdelkader Boukhamkham, l’un des responsables de la formation dissoute s’exprimant dans les colonnes du journal Le Jeune Indépendant a déclaré que » le FIS reviendra tôt ou tard, que ses adversaires le veuillent ou non « .