Des études récentes ont démontré qu’écouter de la musique pouvait aider les patients subissant une opération à améliorer leurs chances de rétablissement. Mais un patient a fait mieux que d’écouter de la musique pendant son opération du cerveau, il a joué de son instrument fétiche : le violon !
Si le cerveau est une zone très délicate à opérer, il le devient encore plus quand le patient est éveillé durant l’intervention. Roger Frish, un violoniste membre de l’orchestre du Minnesota, est resté éveillé et a joué du violon pendant toute la durée de son opération.
La stimulation intense du cerveau se fait par l’implantation d’électrodes dans le cerveau qui envoient des signaux à certaines fréquences. Même si la médecine n’est pas encore en mesure d’expliquer le phénomène dans ses détails, il a été prouvé que pour des cas de dépression ou de de maladie de Parkinson, ces pratiques ont un rôle important dans l’amélioration de la qualité de vie du patient.
M. Frisch qui se plaignait de très légers tremblements, aurait pu éviter d’aller jusqu’à l’opération, toutefois, étant violoniste professionnel, un tremblement aussi infime soit-il ne lui a guère laissé le choix.
La collaboration à toute épreuve
Avant l’intervention, le patient a passé plusieurs examens qui permettent de situer très précisément la lésion, ainsi que les zones à protéger. Une collaboration entre tous les intervenants est nécessaire.
En réalité, ce sont les chirurgiens de la clinique Mayo avaient qui ont demandé à M. Frisch de joue de son instrument pendant l’opération. Grâce à cette méthode, l’équipe réalise une première cartographie des différentes zones du cerveau qui ont réagi pendant les exercices, une information essentielle pour le chirurgien.
Lors d’un IRM, les fonctions du patient sont sollicitées, qui équipé de lunettes, d’un casque et d’un micro, interagit avec les médecins et soignants en effectuant plusieurs exercices.
Kevin Bennet, ingénieur de métier, a conçu pour l’occasion un violon dont M. Frisch pourrait jouer durant l’opération, et qui comportait un accéléromètre qui devait permettre à l’équipe médicale de détecter le moindre tremblement.
Une tâche très complexe
Toute la complexité de cette méthode réside dans la nécessité d’ériger les électrodes avec une parfaite précision. Une électrode mal placée peut changer toute la donne. Dans le cas de M. Frish, la légèreté des tremblements était telle qu’identifier la source était encore plus difficile, rapporte la Tribune.
L’opération fut néanmoins un succès. M. Frisch peut à présent continuer sa carrière musicale, tant qu’il entretient le pacemaker contrôlant les électrodes.