Le président de la République du Sénégal, Macky Sall, piqué par on ne sait quelle… mouche, a pris une option particulière visant à mettre son pays en danger. Haute trahison ?
Le mot serait même indulgent pour qualifier de quoi serait coupable le chef de l’Etat du Sénégal, si jamais la catastrophe tant redoutée arrivait. En décidant de rouvrir les écoles, ce jeudi 25 juin 2020, le Président du Sénégal prend rendez-vous avec l’histoire. Contre leur volonté, le Président du Sénégal force les enfants à aller en guerre.
Oui, à aller affronter cet ennemi invisible, qui tue sans distinction d’âge ou de race : le Coronavirus, qui aujourd’hui touche 7 000 Sénégalais, hommes comme femmes, jeunes comme vieux. Et comme a alerté le Professeur Moussa Seydi, chef du service des maladies infectieuses de l’hôpital Fann de Dakar, plus il y aura de cas, plus on aura des morts. Et, sans conteste, le Sénégal va vers une explosion des cas de Covid-19, si la tendance se poursuit.
Et dans un contexte de réouverture des classes pour les élèves qui doivent passer des examens, notamment les bacheliers dont la plupart avoisine la vingtaine d’âge, et ceux qui doivent passer le Brevet de Fin d’études moyennes. Des centaines de milliers d’enfants à qui, à décrypter le message du Président, Macky Sall a simplement dit : « allez vous débrouiller avec le Coronavirus ».
Quitte à ce que les élèves attrapent et ramènent le Covid-19 à leurs grands-parents qui risqueraient alors d’en mourir. Combien de personnes âgées vont perdre la vie, dans les semaines à venir, parce que tout simplement contaminés par un élève ayant ramassé le virus dehors, soit dans le bus sur le chemin de l’école, où parce qu’il se serait adossé à un arbre ou un poteau arrosé de morves ou de crachat.
Car, tout le monde sait comment ça se passe au Sénégal, pays de la Téranga (hospitalité), certes, mais aussi de lanceurs professionnels de postillons, si ce ne sont tout simplement pas des agrégats qui sont balancés dans les rues et sur les arbres et autres poteaux qui jonchent les chemins, par qui qui se racle la gorge et crache au premier endroit, ou qui se mouche sur la main en colle le contenu à un arbre ou à un poteau.
Bref, Macky Sall envoie des enfants au charbon. Pour sûr, il y aura des dégâts. L’exemple de l’Afrique du Sud est là : puisque le pays a décidé de fermer à nouveau des écoles après avoir décidé de leur réouverture. Un véritable non-sens que vient de singer Macky Sall, qui semble avoir perdu la… tête. En Afrique du Sud, ce sont 180 nouvelles contaminations qui ont enregistrées dans les écoles, poussant les autorités à (re) fermer, dans la seule province du Cap, 190 écoles.
Et visiblement, c’est dans ce cas de figure que Macky Sall compte conduire l’école sénégalaise. Déjà, à ce stade, Macky Sall, lui seul, est responsable de l’explosion des cas au Sénégal, pour n’avoir pas eu, en son temps, le courage de confiner Touba, fut-elle une ville religieuse. Pour sûr, le khalife n’aurait pas refusé, dans la mesure où cette décision allait aujourd’hui épargner au Sénégal la situation que ce pays d’Afrique de l’Ouest vit actuellement, bientôt 100 morts de Covid-19.
Rendez-vous est donc pris, et l’histoire retiendra, si jamais Macky Sall met à exécution sa menace de rouvrir les écoles (car c’en est une menace que de forcer des élèves à se rendre à l’école, contre leur volonté et celle de leurs parents, et flirter avec le danger), qu’il aura été le premier chef de l’Etat du Sénégal à avoir envoyé des enfants en guerre. Tels des soldats, si ces enfants ne laissent pas leur vie dans ce combat contre le Covid-19, ils en emporteront, de toute évidence, d’autres vies.
Des enfants qui auront tout simplement les « mains ensanglantées » pour avoir donné la mort au sein de leur propre famille. Et dans ce cas de figure, Macky Sall aura trahi. Il aura trahi la confiance que les enfants ont, à ce jour, en lui. Il aura trahi la confiance des parents. Il aura trahi, tout simplement, la confiance de son peuple qui l’a élu, en espérant qu’il le conduise en lieu sûr. Et non dans une barque infectée. comme le Président souhaite le faire avec cette réouverture des classes.
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