Les combats entre l’armée congolaise et les rebelles du M23 ont repris depuis vendredi. Des chars et autre armements lourds ont été déployés, occasionnant des chutes d’engins explosifs au Rwanda voisin qui menace d’intervenir en RDC.
L’armée rwandaise se dit prête à mener une opération chirurgicale en République démocratique du Congo au cas où de nouveaux engins explosifs tombent au Rwanda. C’est ce qu’on peut retenir de la mise en garde faite par l’ambassadeur du Rwanda auprès de l’ONU, vendredi.
Des menaces de ce genre, ce n’est pas la première fois que le Rwanda en profère. En effet, le 15 septembre dernier, outre le fait d’avoir fait incursion sur le territoire congolais, les soldats rwandais avaient menacé de représailles leurs homologues de la RDC. Cela faisait sute à des tirs d’obus sur le sol rwandais. Ce qui avait soulevé l’inquiétude de la communauté internationale. D’ailleurs, par la voix de son secrétaire général, Ban Ki-moon, l’ONU avait même accusé les rebelles du M23, en confrontation avec l’armée congolaise, d’en être les auteurs. En outre, le dimanche 16 septembre, les forces de sécurité rwandaises avaient capturé un soldat congolais qui menait des « activités suspectes ».
Les chefs d’Etat de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale avaient émis des inquiétude quant au déploiement de l’armée rwandaise à la frontière. Pour ce coup, le pire a été évité de justesse. Ce vendredi, des engins explosifs sont tombés en territoire rwandais, après la reprise des combats entre armée et rebelles du M23 en RDC, et un porte-parole de l’armée rwandaise a accusé l’armée congolaise de viser des civils. Et là encore, le Rwanda menace d’agir « sans attendre et cela fera mal. Nous le ferons avec une précision laser, nous savons d’où cela vient », ont confié les autorités rwandaises.
Toutefois, nombre d’observateurs congolais soupçonnent le Rwanda d’avoir déjà la main sur la gâchette, attendant la moindre occasion pour une intervention armée officielle en RDC. Ce qui n’épargnera point les autres Etats de l’Afrique centrale. D’où l’inquiétude des autres chefs d’Etat regroupés au sein de la CEEAC.