Les premiers résultats d’une étude semblent démontrer que le racisme aurait des effets délétères chez les personnes qui en subissent les attaques.
Aux Etats-Unis, des chercheurs se sont penchés sur l’impact que pourraient avoir les comportements racistes sur les personnes qui en sont victimes. Les premiers résultats semblent démontrer que le racisme aurait des effets délétères chez les personnes qui en subissent les attaques. L’étude est parue dans l’American Journal of Preventive Medecine et reprise par le blog de Pierre Barthélémy Passeur de sciences. Aux Etats-Unis, l’espérance de vie n’est pas la même pour les Noirs et les Blancs
En préambule, il a été établi qu’aux Etats-Unis les hommes noirs ont une espérance de vie plus réduite que les hommes blancs (69,7 ans contre 75,7 ans). L’idée communément acquise pour expliquer cette différence d’espérance de vie tient aux inégalités sociales, les personnes noires ayant pour partie un moins bon niveau de vie, un accès aux soins plus difficiles, entre autres.
Une étude a été menée auprès de 92 personnes noires et s’est intéressée… à la taille de leurs télomères, qui sont des séquences ADN dont la taille permet de connaître le taux d’usure de l’organisme. En outre, les personnes de l’étude étaient soumises à un questionnaire pour savoir dans quelle mesure elles souffraient de racisme dans leur vie. Les résultats ont démontré que si les personnes noires souffrent d’une image négative dans la population en générale à près de 70 %, elles souffrent aussi d’une image négative auprès de leurs propres congénères, dans près de la moitié des cas.
Les chercheurs ont constaté un lien entre la taille de ces télomères et l’exposition au racisme, mais de façon nuancée. Seulement, les personnes noires exposées au racisme, mais qui ont elles-mêmes une bonne image des personnes noires ne semblent pas avoir de répercussions sur leur santé. Par contre, celles qui ont, en plus, une mauvaise image de la population noire à laquelle ils appartiennent, seraient impactées.