Editorial de Franklin Nyamsi Wa Kamerun : Professeur agrégé de philosophie, Paris-France.
Du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest, au cœur de la Terre de Côte d’Ivoire, les oreilles se suspendent davantage chaque jour aux lèvres de Guillaume Kigbafori Soro. On a beau remuer l’affaire dans tous les sens, voici ce qui se murmure dans les chaumières du peuple ivoirien : « IL est où ? Que fait-il ? Que dit-il de tout ce qui nous arrive ? Jusqu’à quand laissera-t-il planer le suspense sur ses intentions réelles ou supposées ? Et surtout, quand parlera-t-il ? » Et pendant ce temps, Guillaume Soro, dans le silence de la méditation qu’il s’impose, écoute et observe son pays. Prépare ses épaules à sa mission destinale. Pèse et soupèse les enjeux historiques qui le convoquent et parfois l’assaillent. Mais Guillaume Soro ne parle pas encore. Toutefois, Guillaume Soro parlera. Parodions donc Aimé Césaire. IL est et demeure la voix des malheurs ivoiriens qui n’ont point de bouche et la liberté de celles qui s’affaissent au cachot du désespoir.
Toutes ces questions légitimes et brûlantes émergent du pays profond, d’autant plus qu’avec le temps, se dresse le bilan médiocre d’une situation nationale ivoirienne en deçà de nos plus modestes espérances. Bien que la paix ait été globalement restaurée dans ce pays, après les affres innommables de la terrible crise postélectorale de 2010-2011, les espoirs nés de la libération massive des prisonniers politiques le 6 août 2018 viennent d’être en partie douchés par le refus sec d’une réforme démocratique de la Commission Electorale Indépendante avant la présidentielle 2020. Quelque chose nous dit que le pays est encore coincé, et que l’ambiguïté officielle persistante nourrit l’inquiétude des gens de bonne volonté.
Douchées aussi les attentes sociales d’un peuple de Côte d’Ivoire confronté à la raréfaction massive des terres rurales, au déséquilibre persistant des revenus agricoles entre les milieux financiers internationaux qui décident de tout et les paysans locaux qui vivent parfois de rien. La politique économique des grands chantiers infrastructurels et des chiffres macroéconomiques – parfois creux comme le panier de la ménagère ivoirienne- présentés sous un jour doucereux a fini par lasser. Nul ne croit plus sérieusement en ce pays au mythe d’une croissance proclamée forte alors que la pauvreté frappe officiellement près de 50% des Ivoiriens. L’ultralibéralisme aura fait long feu dans ce pays.
Douchées enfin, les espérances de millions de jeunes chômeurs ivoiriens, qui ont cru que les deux mandats présidentiels qui s’achèvent en 2020 consacreraient leur retour massif au travail, leur accès au logement, au crédit, à la dignité anthropologique concrète, pour tout dire. Et c’est au regard de cette insatisfaction grandissante et confirmée, d’Abobo à Cocody-Danga, des mines d’or industrielles polluant les eaux aux profits faramineux des grands groupes industriels, boulimiques à souhait devant des PME/PMI nationales à l’agonie ; Oui, c’est au regard de l’appareil institutionnel actuellement budgétivore et pas toujours efficace, du faste arrogant de certains des donneurs de leçons d’antan, que le Peuple de Côte d’Ivoire regarde ses filles et fils, et se cherche un véritable porte-parole, une conscience qui l’incarne et qui sèche enfin ses larmes continues.
Or il y a quatre paroles fortes qui interpellent le Peuple de Côte d’Ivoire et se veulent l’expression de ses propres entrailles : la parole du régime RHDP unifié, désormais isolé dans le monologue du RDR et de ses alliés soumis et conditionnés par la jouissance du pouvoir d’Etat ; la parole d’un PDCI-RDA désormais clairement installé dans une opposition non moins ambiguë, puisque ses cadres résistent mal à l’habitude du pouvoir et de ses aises, tout en se sentant obligés de livrer la bataille de la dignité politique que leur ex-allié, le RDR, leur impose ; la parole d’un FPI – toujours tiraillé en interne- dont la fraction GOR a repris du poil de la bête depuis la libération de Madame Gbagbo et l’ouverture médiatique des fenêtres de la prison de Schevenningen sur l’opinion ivoirienne ; enfin, la parole d’une houle générationnelle, présente dans tous les partis politiques et au-delà, dans toutes les couches de la société ivoirienne, aspirant autant à l’alternance générationnelle que démocratique à la tête de l’Etat en 2020, à la fin de la vieille querelle politicarde entre héritiers et opposants politiques du défunt et célébrissime Président Félix Houphouët-Boigny. Oui, cette quatrième parole, redoutée par tous, mais pourtant attendue et désirée de toutes ses fibres par l’écrasée et écrasante majorité de ce jeune peuple, attend que celui qu’elle pressent la porte aux nues. Et je puis dès lors me permettre de me demander : que se passera-t-il quand Guillaume Kigbafori Soro, Leader Générationnel de ce pays, Grand Maître attitré de l’Ordre du Pardon et de la Réconciliation, fin connaisseur des subtilités de toutes les paroles ivoiriennes concurrentes, parlera ? J’examinerai au préalable l’état des paroles concurrentes avant d’en venir à celle qui, tel un tremblement de terre créateur de nouvelles terres, vibre et vagit dans l’Inconscient collectif ivoirien.
La voix ramollie du RHDP parti unifié au forceps
La parole du parti unifié du RHDP est essoufflée. Le rassemblement qu’il était supposé incarner afin d’être la sève spirituelle de la stabilité ivoirienne s’est effondré avec le départ fracassant du PDCI-RDA de cette alliance politique. On connaît l’affaire : quelqu’un a trompé son camarade, même si on ne sait toujours pas exactement qui a promis quoi à qui. La crise de la parole supposée donnée à l’Appel de Daoukro en septembre 2014 aura finalement coupé le lien affectif qui depuis 2005 à Paris, avait rassemblé les héritiers d’Houphouët-Boigny au chevet de la Côte d’Ivoire en proie à l’idéologie criminelle de l’ivoirité, née sous sa forme d’exclusion politique sous le régime du PDCI-RDA dans les années 90 et radicalisée sous le régime du FPI dans les années 2000-2011. Le RDR et le PDCI-RDA étant divisés, parler de RHDP unifié apparaît très clairement aujourd’hui comme demander à un manchot de prendre son courage à deux mains ou fuir la pluie pour sa cacher dans la rivière. Comment imaginer un parti houphouétiste unifié sans le parti d’Houphouët-Boigny, le PDCI-RDA ? Aucune logique au monde ne peut héberger cette contradiction. Mais pis encore, la distribution des investitures du RHDP Unifié aux municipales 2018 confirme de nouveau le rétrécissement politique du spectre national de ce nouveau parti sur un point crucial : l’exclusion massive, totale et systématique des compagnons de Guillaume Kigbafori Soro des investitures, toutes accaparées par les apparatchiks du pouvoir RDR et ses alliés de brûlantes circonstances. Ceux qui doutaient de la volonté obsessionnelle du RHDP Unifié de se construire sans les ex-Forces Nouvelles sont largement servis. Le Tout Sauf Soro et Cie, le Tout Sauf Bédié et Cie, avec la perte d’influence sur toutes les forces sociales que représentent ces figures tutélaires, marquent du sceau de l’isolement, la parole du nouveau parti unilatéralement unifié du RHDP. Et ainsi se ramollit à volonté une voix du RHDP Unifié que dessert tout naturellement en plus le bilan social médiocre de ses 8 années de pouvoir, contrastant avec son euphorie macroéconomique.
La voix coléreuse du PDCI-RDA intrigue par défaut d’autocritique
Si l’on peut parfaitement comprendre que le Président Bédié soit en colère après que ce qu’il considérait comme la parole donnée du Président Ouattara ait été publiquement retirée dans cette interview cinglante de Jeune Afrique en 2018, il est difficile à ce jour de savoir où le PDCI-RDA veut réellement en venir. A 84 ans, âge de patriarche du Président Bédié, on ne peut certes pas béatement accepter un désaveu public du genre : « Je ne lui ai rien promis ». Mais alors, ensuite, que propose le PDCI-RDA ? On ne le sait toujours pas. Bien sûr, comme l’a régulièrement rappelé le Secrétaire Exécutif de ce parti, le très courageux Professeur Guikahué, le PDCI-RDA aspire à reprendre le pouvoir d’Etat par la voie des urnes en 2020. Est-ce assez pour qu’on sache ce que ce parti, qui fut déjà au pouvoir pendant 40 ans, souhaite refaire du pouvoir ? IL y a dans ce discours du retour décidé au pouvoir, un vide d’idées, de projets et d’argumentation troublant. Comme si le pouvoir politique était une fin en soi pour ce parti ! La difficulté se corse d’autant plus que le PDCI-RDA a été au cœur du régime Ouattara, exerçant avec lui le pouvoir depuis 2010. Le PDCI garde toujours ses ministres, présidents d’institutions, hauts cadres, dans les positions-clés du régime actuel, tout en revendiquant la légitimité d’un retour au pouvoir en 2020. Curieuse posture. Comment revenir au pouvoir sans jamais l’avoir quitté ? On attend d’entendre clairement la voix du PDCI-RDA. Quelle politique sociale, économique, institutionnelle ou diplomatique différente de celle du Président Ouattara, le PDCI-RDA compte-t-il mener ? Motus bouche cousue. Et bien sûr, l’excuse toute trouvée serait de dire que nous ne sommes pas encore en campagne électorale 2020. Comment le PDCI-RDA répondrait-il à ceux qui lui rétorqueraient : « oui, ce n’est pas encore la campagne de 2020, donc vous êtes encore au pouvoir avec le RDR et dès lors comptables de ses résultats » ? Au total, avouons-le : le PDCI-RDA gagnerait lui aussi à assumer pleinement un discours autocritique sur ses propres années de pouvoir 1960-1999, avec les dérives toujours inavouées qu’il a opérées ; le PDCI-RDA gagnerait lui aussi à s’interroger sur le sens de sa présence au cœur du pouvoir Ouattara depuis 2010, en faisant comprendre aux Ivoiriens en quoi il se sera démarqué de ce que l’on peut critiquer du bilan du Président du RHDP Unifié ; le PDCI-RDA gagnerait enfin à prendre conscience du fait que le peuple de Côte d’Ivoire de ces années 2000, a profondément changé et sera difficilement engageable dans les batailles d’autrefois des héritiers et opposants du Président Félix Houphouët-Boigny. Sans une réactualisation du logiciel mental du parti de l’Indépendance ivoirienne, la houle montante des nouvelles générations le débordera.
La voix du FPI, entre revanche hésitante et prophétisme réchauffé
Depuis la sortie de prison de Simone Ehivet Gbagbo, on a entendu tous les sons de cloche au FPI. D’une part le Premier ministre Affi Nguessan se rapprochant ostentatoirement du PDCI-RDA du Président Henri Konan Bédié, à la recherche de l’alliance qui sonnerait groggy le Parti Unifié du RHDP, quoique le déni apeuré du ministre Amadou Soumahoro du RDR en dise. D’autre part, le chant du retour en prophétie entonné par Madame Gbagbo et ses amis de la pastorale, expliquant chacun des événements de la vie politique ivoirienne par un verset biblique. Et saupoudrant le tout de remerciements au « Président de la Côte d’Ivoire », Alassane Ouattara, qu’elle ne désigne surtout pas pleinement du titre de « Président de la République de Côte d’Ivoire », comme pour nous dire in fine que le Chef de l’Etat actuel l’est de fait et non de droit. Bien rusée, la mère Simone. Pas assez toutefois pour nous cacher son message subliminal. Dans tous les cas, c’est aussi le projet de société, la vision du changement ivoirien du FPI nouvelle version, qui demeurent flous et illisibles entre les accointances d’Affi et les invocations sacro-saintes de Simone. Les grandes questions que ce peuple adresse à cette famille politique demeurent sans réponses : « Reconnaissez-vous enfin que vous avez réellement perdu la présidentielle 2010 et que c’est votre volonté de garder le pouvoir par la force qui a conduit ce pays à la guerre de 2010-2011 ? Reconnaissez-vous enfin que l’usage belliqueux que vous avez fait de l’idéologie de l’ivoirité maladroitement bricolée par l’ex-régime PDCI-RDA sous Henri Konan Bédié, a fait le plus grand tort possible à la démocratie et à la paix en Côte d’Ivoire ? Reconnaissez-vous enfin que vous ne pouvez pas être un grand parti de gauche panafricaine en Côte d’ivoire et avoir sur vos lèvres, pendante sans cesse comme une bague incarnée, le discours et les relents de xénophobie anti-africains ? Reconnaissez-vous enfin que sur le plan de l’efficacité politique, gouvernementale, sociale, culturelle, géostratégique et diplomatique, les gouvernements successifs du FPI n’ont jamais été à la hauteur des ambitions du programme de 1988 publié par votre parti, sous l’inspiration de ces hautes consciences qu’y furent les Mémèl Fotè, Barthélémy Kotchi ou Séry Bailly ? Enfin, demandez-vous sérieusement pardon aux Ivoiriens de tous bords pour le mal que vous leur avez, volontairement ou involontairement, fait pendant ces décennies de violences ? » Un FPI qui n’écoute pas ces questions n’est plus que l’ombre de lui-même. Amoindrie et tordue par l’incapacité de faire son autocritique, la voix du FPI, toutes tendances confondues, est également devenue une voix dépassée, une voix du passé, que les jeunes ivoiriens de toutes extractions n’entendent plus que d’une oreille distraite. Des entrailles de cette famille politique gronde aussi la voix de l’alternance générationnelle et démocratique qui inexorablement, l’emportera.
La voie et la voix de l’alternance générationnelle et démocratique : une force nouvelle et large qui monte des entrailles de la Côte d’Ivoire…
Les Ivoiriens sont fatigués. Non pas de vivre ! Heureusement. Ils sont fatigués de vivre des vieilles querelles et rengaines des trois voix que je viens d’énumérer et de décrire. Ils sont fatigués d’attendre que les recettes ultralibérales du régime du RHDP Unifié se traduisent enfin en amélioration réelle de leur condition de vie, fatigués d’attendre la mise en œuvre d’un véritable Etat de droit en Côte d’Ivoire, équitable pour tous. Ils ne croient plus aux promesses de solutions imaginaires à leurs problèmes. Ils sont fatigués d’entendre l’antienne d’un retour obsédé au pouvoir de l’ancien parti au pouvoir qui pourtant n’a pas quitté le pouvoir qu’il veut remplacer. Les Ivoiriens ne veulent plus être comptables des bisbilles entre héritiers du Président Houphouët Boigny. Ils les ont tous connus et subis et n’ont plus rien à en découvrir. Ils ont goûté de 1990 à 1993 aux talents technocratiques du Premier Ministre Ouattara et découvert les merveilles ardues de la privatisation des économies nationales africaines, avec les bonheurs sadiques de la dévaluation de 1994 en prime. Ils ont été dans le paradis douloureux des dix chantiers de l’Eléphant d’Afrique, entre 1993 et 1999. Ils ont goûté à la saveur spartiate de la dictature militaire sous le Général houphouétiste Guéi Robert entre décembre 1999 et octobre 2000, avec en prime une constitution qui allait leur offrir un long voyage au pays du malheur durable. Les Ivoiriens ont vécu la grande Refondation, calamiteusement arrivée au pouvoir au prix de l’exclusion de ses partis rivaux les plus importants, déchaînée pendant sa gestion du pouvoir contre l’Etranger sous toutes ses formes, et confrontée à la rébellion fratricide des enfants de ce pays contre leur propre exclusion. Les Ivoiriens ont enfin de nouveau goûté aux bonheurs suspects du gouvernement ultralibéral, carnets de dette extérieure et autoritarisme politique bien ouverts, sous le magistère du Président houphouétiste Alassane Ouattara qui bientôt s’achève, conformément aux articles 55 et 183 de l’actuelle constitution. De telle sorte qu’il n’y a aucun sens à dire du Chef de l’Etat actuel qu’il ne sera pas candidat en 2020. Sa candidature ou sa non-candidature en 2020 n’étant même pas des sous-options tolérables par la loi. Que veulent donc les Ivoiriens ? Tous les sondages, toutes les enquêtes de terrain nous le disent :
– Ils ne croient plus aux hommes providentiels, descendus du Ciel pour incarner des solutions qui jamais ne se matérialisent. Ils veulent des hommes d’engagement, de terrain, de vérité, qui penseront les problèmes avec eux et trouveront des solutions avec eux, dans le strict respect de l’Etat de droit pour tous !
– Ils ne croient plus à la politique économique ultralibérale de l’investissement infrastructurel par la dette extérieure et la faible participation des nationaux dans la production, la distribution et la consommation des richesses ivoiriennes. Ils aspirent à un modèle qui les rendent premiers acteurs de leur bien-être et non témoins passifs de leur endettement multigénérationnel record.
– Ils en ont marre de l’état d’abandon des millions de leurs enfants et de la prospérité de la misère dans toutes les villes et campagnes, face aux minorités jouissantes qui se reconstituent inexorablement avec les changements de minorités au pouvoir
– Ils ne veulent plus d’alternance démocratique polluée par la guerre et de confiscation gérontocratique des institutions politiques nationales par des gens de toutes familles politiques qui ne connaissent pas le mot retraite
– Ils veulent, par-dessus tout, une Côte d’Ivoire rassemblée, unie autour du Pardon et de la Réconciliation de tous ses fils et filles, apaisée dans son rapport à l’Afrique et au monde, forte et prestigieuse par ses œuvres de progrès, de justice, de liberté et d’intégration.
C’est désormais d’un autrement qu’être qu’il s’agit. Une République de l’altérité vraie. Humaine pour tous ses citoyens. Les Ivoiriens aspirent à autre chose, avec quelqu’un qu’ils connaissent bien et qui les connaît bien. Ils préfèrent quelqu’un qui avoue ses imperfections à ces anges autoproclamés qui ne connaissent que les défauts de leurs concurrents de l’heure et qui tendent à les prendre en otage dans leurs sempiternelles querelles passéistes. Les Ivoiriens veulent un Leader Générationnel et Démocratique combatif et lucide, un homme d’Etat vigoureux, rompu aux arcanes de leur histoire, respectueux scrupuleux de la constitution et des normes de l’Etat de droit, imbibé des attentes des paysans, des ouvriers, des jeunes, des femmes et des personnes âgées, des cadres, des entrepreneurs, des fonctionnaires, des exilés, des chômeurs, des investisseurs nationaux et étrangers, des intellectuels, des artistes, des confessions religieuses et initiatiques, des enjeux de la politique régionale, continentale et mondiale.
Or, je l’ai souventes fois dit et moult fois démontré. Le destin place Guillaume Kigbafori Soro dans la stature d’être l’Homme Politique Ivoirien le plus à même de porter cette voix nouvelle en lucidité, en force, en sincérité, en audace, en vérité, en justice et en humilité spirituelle. Voilà pourquoi je suis convaincu que quand Guillaume Soro parlera, une nouvelle espérance concrète ivoirienne se lèvera, les choses anciennes auront disparu…Nous sommes donc à bon droit, suspendus à ses lèvres ! IL l’a lui-même annoncé sur son compte Twitter : « Avenir dans la sérénité. Ne pas abandonner. » Oui, Camarade Président, nous n’abandonnerons rien ni personne !