L’Organisation mondiale de la Santé est appelée à encourager la cigarette électronique plutôt que de chercher à la réprimer.
La e-cigarette est en vogue, et l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) le sait. D’ailleurs, elle devrait encourager la cigarette électronique plutôt que de chercher à la réprimer, afin de réduire l’hécatombe causée par le tabac, selon un groupe de médecins et d’experts internationaux en santé.
Ces médecins sont au nombre d’une cinquantaine. Ces tabacologues, cancérologues, spécialistes en addictions ou professionnels de la santé de pays occidentaux appellent Margaret Chan, directrice générale de l’OMS, à « libérer le potentiel des cigarettes électroniques et des produits du tabac sans combustion. Le potentiel de ces produits (…) pour réduire le fardeau des maladies dues au tabagisme est très grand, et ces produits pourraient être parmi les innovations les plus importantes du 21e siècle en matière de santé », soulignent-ils. « L’envie de les contrôler et de les supprimer, en tant que produits du tabac, devrait être refrénée, et une réglementation adaptée à leur usage et conçue pour libérer leur potentiel devrait être défendue par l’OMS », jugent ces médecins « préoccupés par leur assimilation au tabac qui fera plus de mal que de bien ».
Ces médecins soulignent notamment que « les gens fument pour la nicotine, mais meurent de la fumée. Ils indiquent en outre que la grande majorité des décès et des maladies attribuables au tabac proviennent de l’inhalation de particules de goudron et de gaz toxiques dans les poumons. Les e-cigarettes et autres produits du tabac non fumé comme le snus consommé en Scandinavie présentent de faibles risques et peuvent devenir des alternatives viables au tabagisme dans l’avenir ».
Ces professionnels estiment également qu’il est « contre-productif d’interdire la publicité pour les e-cigarettes et pour les autres alternatives au tabagisme à faible risque. L’interdiction de la publicité du tabac repose sur les méfaits que le tabac provoque, mais aucun argument de ce type ne peut s’appliquer, par exemple aux e-cigarettes, qui sont beaucoup plus susceptibles de réduire les dommages » du tabac, selon la lettre.