L’image de Comores Télécom s’est beaucoup écornée. Outre le fait que cette société soit accusée d’avoir « saboté » les réseaux de communication gratuite, tels que Skype et Viber, voilà que Comores Télécom est indexée par la population qui l’accuse de favoriser la prostitution juvénile dans le pays.
Les Comoriens sont très remontés contre leur société de téléphonie. Ils se sentent étranglés par Comores Télécom qui serait la cause de nombre de leurs malheurs, notamment l’appauvrissement et la dépravation des mœurs.
« Comores Télécom est la première cause d’appauvrissement des Comoriens », selon « Non aux Censures de Comores Télécom ». Dans un pays où le salaire moyen ne dépasse pas les 300 euros, soit à peu près 147 600 KMF (francs comoriens), les charges numériques s’élèvent à 275 euros par mois (135 300 KMF). Une honte pour le collectif. L’Union internationale des télécommunications (Unit) a classé les Comores au 7ème rang des pays les plus chers au monde en matière de communication.
La société Comores Télécom serait « la première cause de la prostitution des jeunes filles », selon le collectif comorien. « Pour une recharge de crédit téléphonique, les jeunes filles sont prêtes à se donner », témoigne un de leur membre.
En réponse à la censure faite par la société d’Etat Comores Télécom, le collectif « Non aux Censures de Comores Télécom », en collaboration avec l’Association des consommateurs des technologies de l’information et de la communication, a appelé à un grand rassemblement, ce lundi 26 août à Moroni, la capitale comorienne. Mohamed Fahad, un étudiant comorien résidant au Maroc, habitué aux appels VoIP, clame son amertume face au « manque d’une vraie politique d’investissement » de la part de Comores Télécom. Alors que les coûts liés aux télécommunications aux Comores restent trop cher. « Ils dépassent les 52% des revenus de la population », selon « Non aux Censures de Comores Télécom ». Pour cela, le collectif a lancé un appel à l’entreprise d’arrêter le « surendettement du peuple, ses principaux actionnaires ».
En somme, une vie précaire que mènent les Comoriens, à travers des tarifs élevés qui sont la conséquence de dépravations des mœurs avec des filles qui, fautes de moyens d’acquérir les services de Comores Télécom, sont obligées de s’offrir au premier venu.