QualiCanard, QualiSurf et l’Etoile : trois nouveaux magazines pour les jeunes francophones


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Mathilde Lafarge
Mathilde Lafarge

La presse jeunesse de l’espace francophone s’est enrichie de trois nouveaux titres : QualiCanard, QualiSurf et l’Etoile. Mathilde Lafarge, jeune entrepreneure franco-ivoirienne est l’initiatrice de ce projet. Afrik.com l’a rencontrée.

QualiCanard , QualiSurf, L’étoile, trois nouveaux magazines sont venus enrichir l’univers de la presse ludique et éducative pour enfants et jeunes adolescents. Le premier s’adresse aux enfants à partir de six ans. Le deuxième (Qualisurf) à leurs aînés qui ont dix ans et plus, tandis que l’Etoile ambitionne d’atteindre les quatorze ans et plus. Les trois publications se veulent généralistes et visent le public francophone. Au menu, des sujets aussi divers que l’actualité internationale, scientifique, médicale, politique, sociale, écologique, etc. Elles sont aussi disponibles sur Internet que sur papier, et paraissent tous les mois. Mathilde Lafarge, jeune entrepreneure franco-ivoirienne, est à l’origine de ce projet porté sur les fonts baptismaux il y a six mois. Pour Afrik.com, elle dresse un premier bilan de l’exploitation de son projet.

Afrik.com : Qu’apportez-vous de nouveau dans l’univers des publications pour enfants et adolescents ?

Mathilde Lafarge : L’innovation vient tout d’abord du concept qui est bi-media : nos magazines paraissent tous les mois et sont disponibles en version papier recyclé et en version numérique sur le site www.letoiledelinfo.com. L’idée étant d’offrir l’éducation et l’instruction au plus grand nombre. Nous innovons également à travers le ton, le choix rédactionnel et l’attention particulière qui est accordée à la mise en scène des informations que nous traitons. Les jeunes lecteurs sont aussi invités à la rédaction des magazines au sein desquels nous leur réservons des espaces d’expression. Ouvert et métissé, nos magazines sont à l’image du monde multiculturel dans lequel nous vivons. Nous voulons faire de nos magazines des véhicules d’informations adaptés à notre jeune public, afin de l’aider à mieux appréhender notre monde, comprendre et vivre les uns avec les autres. Notre concept est original et nous avons créé le précédent en partant de rien ! Ou du moins d’une simple idée dont les perspectives paraissaient toutes tracées.

Afrik.com : Avez-vous le sentiment d’avoir atteint votre cible six mois après ?

Mathilde Lafarge : Oui, je pense être dans le bon sens de la marche. Nous souhaitions absolument être un titre francophone facilement accessible et c’est chose faite, grâce au soutien notamment de la Cité des Sciences et de l’Industrie et de l’Organisation Internationale de la Francophonie. Nous souhaitions être distribués dans les hôpitaux, les écoles et les bibliothèques et nous élargissons tous les jours un peu plus le nombre de lecteurs et d’abonnés à la version papier. Reste maintenant à s’assurer une présence à bord des vols des compagnies aériennes !

Afrik.com : Les trois magazines sont gratuits. Comment parvenez vous à les financer ?

Mathilde Lafarge : La version numérique des magazines est gratuitement consultable.
Ceux qui souhaitent recevoir la version papier recyclé peuvent s’abonner (23,00 euros /an) et participer entre autres aux frais d’acheminement. Certains établissements et institutions souscrivent des abonnements qu’ils mettent gratuitement à la disposition de leur jeune public. Cela permet de générer un peu de trésorerie. Nous vendons également des insertions publicitaires dans nos magazines et nous recherchons des annonceurs s’adressant aux jeunes lecteurs. Nous avons fait le choix de ne travailler qu’avec des annonceurs ludo-éducatifs, solidaires, pédagogiques, citoyens. Nous restons ainsi en accord avec nos préceptes.

Afrik.com : Quels types de problèmes avez-vous rencontré depuis le lancement des trois magazines ?

Mathilde Lafarge : Le principal problème reste le financement pour produire, imprimer, communiquer, rémunérer les intervenants. Nous continuons notre recherche sélective de partenaires-annonceurs, publics ou privés, en adéquation avec les valeurs défendues par notre association. Constituer l’équipe rédactionnelle n’a pas été chose facile. Mais aujourd’hui elle est bel et bien en place, solide et motivée.

Afrik.com : Vous menez également une action en faveur des enfants défavorisés. En quoi consiste cette action ?

Mathilde Lafarge : Chaque année, nous prélèverons une partie des fonds générés par nos revenus publicitaires afin d’entreprendre des actions en faveur de la jeunesse défavorisée. Nous avons commencé par soutenir la Fondation « La Rentrée du Cœur » qui s’investit localement en Côte d’Ivoire. Dans le cadre de cette initiative, nous achetons et distribuons des kits scolaires aux enfants défavorisés. Nous souhaitons aussi doter un maximum d’écoles publiques africaines de kits multimédias. C’est-à-dire d’ordinateurs reliés à Internet afin que soient organisés des cours d’informatique.

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