Adieu les frustrantes minutes passées à déballer un préservatif ! Le Pronto condom est arrivé. Ce préservatif, qui se met en quelques secondes, est la trouvaille du Sud-Africain Willem van Rensburg. Mais, au grand dam de tous les amants de la planète, il n’est disponible, pour l’instant, que dans le pays de son inventeur.
Pressé de passer aux choses sérieuses en toute sécurité et d’en finir avec la frustration ? C’est maintenant possible grâce au Pronto condom du Sud-Africain Willem van Rensburg. Il faut entre « 3 et 5 secondes », selon l’inventeur de 33 ans, pour enfiler ce préservatif qu’il n’est pas nécessaire de déballer. « Cela diminue le risque de perdre son érection, contrairement à ce qui se passe lorsqu’on utilise un préservatif traditionnel, ajoute-il. Les hommes se sentent ainsi plus confiants. » En deux clics, le préservatif d’un diamètre de 53 mm, une « taille raisonnable » pour les Sud-Africains aux dires du sieur van Rensburg, s’applique directement sur le pénis. L’emballage, dans lequel réside toute l’ingéniosité du Pronto condom, s’ouvre par le milieu et un petit dispositif en plastique lui permet de se dérouler sur le sexe.
Un « réveille-l’amour »
« L’idée m’est venue parce que dans mon pays, où le sida est un véritable problème, il est apparu que les gens n’utilisaient pas le préservatif parce c’est un « tue-l’amour ». Nous avons interrogé plus de 100 personnes dans le cadre de nos études marketing et beaucoup d’entre eux ont avancé cet argument », explique Willem van Rensburg. En Afrique du Sud, l’un des pays où la pandémie du sida fait le plus de ravages, ce sont 5,5 millions de personnes qui sont infectées par le VIH.
Le concept du Pronto condom naît dans l’esprit de son créateur en 2001. Cinq années seront nécessaires pour le concrétiser. Pour ce faire, Willem van Rensburg fait appel à la société d’assurance sud-africaine Metropolitan Life Ltd, avec laquelle il crée une joint-venture. « S’associer à une telle démarche est dans l’intérêt d’une compagnie d’assurance, constate l’entrepreneur avec pragmatisme. Notamment parce qu’elle propose des assurances-vie qui représentent des sommes importantes quand elles doivent être reversées. Il lui a donc paru normal de s’investir dans la protection des gens et dans l’aide qu’elle peut leur apporter dans la lutte contre cette maladie ».
Une protection efficace contre les MST
Outre son application rapide, le Pronto condom semble être un meilleur rempart contre les maladies sexuellement transmissibles (MST). « La plupart des personnes que nous avons interrogée, explique Willem van Rensburg, n’ont pas le réflexe de prendre un nouveau préservatif lorsque qu’ils se trompent de sens pour l’enfiler. Les résidus de fluides sexuels peuvent ainsi contaminer leurs partenaires. » Ce problème se résout très vite avec le Pronto : il n’y a qu’une seule façon de le mettre et elle est clairement indiquée sur l’emballage.
Depuis la semaine dernière, l’invention est disponible dans les pharmacies sud-africaines. Le paquet de trois préservatifs coûte environ deux euros pour s’aligner sur les prix du marché, selon Willem van Rensburg. « Nous ne voulons pas, affirme-t-il, répercuter sur les gens le coût de la recherche et développement. Notre premier souci est de le rendre accessible à tous ». De là à le retrouver dans les hôpitaux sud-africains ? « Nous ne sommes pas assez compétitifs pour que les autorités sud-africaines choisissent de s’approvisionner chez nous. A moins qu’elles soient prêtes à faire un effort financier », reconnaît l’inventeur.
Protégés par un brevet international, les préservatifs sont actuellement emballés dans une petite usine installée à Stellenbosch, près du Cap. C’est la taille de l’unité de production qui explique d’ailleurs que les ambitions commerciales de Willem van Rensburg ne se limitent, pour l’instant, qu’à son pays. Même s’il croule sur les propositions d’investisseurs étrangers. En 2007, les Sud-Africains (les veinards !) auront la primeur de tester les versions fine et nervurée du Pronto condom.
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