Prolonger les Rencontres


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Drôlement beau livre pour une rencontre. Des Rencontres. Celles de Bamako dédiées à la photographie africaine. Pour prolonger l’événement d’octobre 2001 et retrouver les photographes qui font et défont les clichés du Continent, rendez-vous dans les pages de Mémoires intimes d’un nouveau millénaire.

Les IVèmes Rencontres de la photographie africaine de Bamako, c’était en octobre 2001. Mais la sélection de cet événement, devenu le rendez-vous incontournable de la photographie africaine, était tellement riche et enthousiasmante qu’il serait dommage de tourner la page aussi vite.

Pour effeuiller les clichés africains affichés à Bamako, un livre magnifique est sorti aux Editions Eric Koelher. Il ravivera la mémoire des nostalgiques des Rencontres et permettra à ceux qui n’ont pas pu faire le déplacement de toucher du doigt la vitalité extraordinaire de la photographie africaine. On y retrouve donc les  » Expositions internationales  » : les cadrages soignés du Mozambicain Rui Assubuji, les mises en scène narcissiques du Centrafricain Samuel Fosso, les compositions en technicolor du Zimbabwéen Hywell Waters, les portraits posés de la Ghanéenne Eileen Perrier, l’exploration des symboles occidentaux et musulmans de l’Algérienne Zineb Sedira et les clichés  » sociologiques  » du Sud-Africain Cedric Nunn.

Photographie authentique

Une pluralité des points de vue et des traitements photographiques, appuyée par les  » Expositions monographiques  » qui permettent de suivre les parcours de quelques  » grands  » de la photographie du Continent. Bill Akwa Betoté (Cameroun) qui a fait des  » négropolitains  » (citoyens urbains) sa cible favorite et photographie les concerts de musique africaine à Paris des années 70 à 90. Ou encore Sadio Diakité, né en 1929, contemporain de Seydou Keita et qui a fait de son studio à Kayes un haut lieu de la photographie malienne avant de plier sous l’invasion de la couleur et de ses laboratoires.

Les  » Expositions nationales  » proposent des angles originaux comme  » Onze  » ou comment dénicher dans un pays comme le Nigeria – dont la vie culturelle a été tuée par des années d’instabilité politique et de marasme économique –  » un échantillon de la photographie authentique qui règne dans le Nigeria aujourd’hui « . Pari tenu : huit hommes et trois femmes photographes montrent leur savoir-faire. Avec Mémoires intimes d’un nouveau millénaire voilà de quoi apaiser toutes les faims d’images.

Mémoires intimes d’un nouveau millénaire aux Editions Eric Koehler.

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