Pascaline Bongo et ses co-accusés, jugés par le tribunal judiciaire de Paris, ont été relaxés, ce lundi. C’est le verdict rendu au terme du procès qui a commencé depuis janvier.
Pascaline Bongo, fille aînée du défunt Président gabonais, Omar Bongo Ondimba, a été relaxée, ce lundi par le tribunal judiciaire de Paris. Depuis janvier, celle qui fut directrice de cabinet de son père se présentait à toutes les audiences de son procès. Elle était soupçonnée de corruption passive d’agent public étranger. En fait, il lui était reproché d’avoir tenté d’user de son influence pour faire attribuer un juteux marché routier au Gabon à la société d’ingénierie française, Egis Route, contre une rétrocommission de 8 millions d’euros.
L’affaire remonte au début des années 2010 où son frère, Ali Bongo, avait pris les rênes du pays à la suite du décès de leur père, en 2009. Pascaline Bongo occupait alors le poste de « Haute représentante personnelle du président de la République », un poste dont elle a dit qu’il était sans contenu réel, se réduisant juste à un titre honorifique. De cette position, elle n’avait alors aucun moyen de peser sur l’attribution d’un marché à la société française. Tout au long du procès, Pascaline Bongo a alors plaidé non coupable. Surtout qu’à la fin, il n’y a eu ni attribution de marché à Egis Route ni rétrocommission. L’acte n’était donc pas consommé.
Le Parquet national financier débouté
Mais, pour le Parquet national financier, ces éléments n’enlèvent rien au caractère initial de corruption. Sur cette base, il a requis trois ans d’emprisonnement, dont deux avec sursis contre la principale accusée assortis de 150 000 euros d’amende. Contre les autres accusés, à savoir : la société Egis Route, trois de ses anciens cadres, l’avocate Danyèle Palazo-Gauthier, ancienne conseillère juridique de Pascaline Bongo, et l’homme d’affaires Franck Ping, fils de Jean Ping, des peines de deux à trois ans de prison avec sursis ainsi que des amendes allant de 50 000 à 150 000 euros pour les personnes physiques et 750 000 euros pour la société avaient été requises.
Cependant, le tribunal a relaxé tous les accusés, rejetant les charges au motif que l’acte de corruption n’avait pas été consommé, Egis Route n’ayant finalement pas obtenu le marché.