Charl Johnson, un témoin clé de l’accusation contre le champion paralympique sud-africain Oscar Pistorius, jugé pour le meurtre de sa petite amie Reeva Steenkamp, a affirmé avoir reçu ce mercredi des menaces téléphoniques juste avant de témoigner au procès.
Décidément le procès d’Oscar Pistorius est chaque jour un plus plus rocambolesque. Charl Johnson, un témoin clé de l’accusation contre le champion paralympique sud-africain, qui répond du meurtre de sa petite amie Reeva depuis lundi, s’est plaint ce mercredi d’avoir reçu des appels téléphoniques malveillants juste avant de témoigner au procès. « Cette personne m’a dit que mon numéro de téléphone avait été donné à l’audience, je lui ai répondu que je n’étais pas au courant et que je n’avais pas encore témoigné », a déclaré Charl Johnson à la Cour. « Après j’ai éteint mon téléphone, et quand je l’ai rallumé, il y avait un grand nombre d’appels en absence, et un message vocal laissé par une personne de l’étranger. Cet interlocuteur a dit « pourquoi vous mentez au tribunal. Nous savons qu’Oscar n’a pas tué Reeva, ce n’est pas cool, allez mec », et quelque chose que je ne peux pas me rappeler mais d’un ton intimidateur », a ajouté le témoin clé.
Il répondait ainsi aux questions du procureur Gerrie Nel. « Cela a continué de sonner, donc je l’ai gardé éteint et c’est assez gênant. C’est par ce numéro que tous mes contacts personnels et de travail me joignent, et je trouve que ma vie privée a été compromise », a conclu Johnson, sans que la juge ne fasse un commentaire. L’audience a ensuite repris, Roux repartant à l’attaque contre le témoignage de Charl Johnson.
Charl Johnson est un voisin habitant à moins de 200 mètres du domicile de Pistorius. Il affirme tout comme un autre témoin, son épouse Michelle Burger, interrogée lundi et mardi, avoir entendu des hurlements de femme et les coups de feu la nuit de la Saint-Valentin 2013. Son épouse a longuement été interrogée lundi et mardi. L’avocat de la défense Barry Roux, jugé méticuleux et méthodique, a tenté de la déstabiliser, donnant même à haute voix le numéro de téléphone de son mari, alors que le procès est retransmis en direct.