Les deux derniers jours du procès de l’athlète paralympique Oscar Pistorius auront lieu ce jeudi 7 et demain vendredi 8 août, à la Haute cour de justice de Pretoria. La défense et l’accusation auront le droit à une ultime passe d’armes afin de convaincre la juge de l’intention ou non de l’athlète de commettre le meurtre de sa compagne, Reeva Steenkamp, en février 2013.
Les avocats d’Oscar Pistorius auront l’occasion de se frotter une dernière fois à l’accusation représentée par le procureur Gerrie Nel pour les plaidoiries, jeudi 7 et vendredi 8 août, du procès sur le meurtre de la compagne du jeune athlète paralympique, Reeva Steenkamp.
Ce procès, qui dure depuis le 3 mars dernier, a été l’événement médiatique le plus suivi au monde. La parole sera donnée au procureur pour débuter, lors des ultimes séances à la Haute cour de justice de Pretoria, capitale d’Afrique du Sud. Il va tenter de convaincre une dernière fois de l’intentionnalité des coups de feu tirés par Oscar Pistorius sur sa compagne Reeva Steenkamp, un mannequin de 29 ans qu’il fréquentait depuis trois mois, ce soir de la Saint-Valentin, le 14 février 2013. Cet événement dramatique ferait suite à une dispute. « Les arguments ont déjà été transmis à la juge. Nous ne les lirons pas page par page. Il (Gerrie Nel) va lire certains passages qu’il veut mettre en exergue devant la Cour, et la juge pourra également poser des questions », a indiqué l’assistante du procureur, Andrea Johnson, selon Lemonde.
Une peine incompressible de 25 ans de prison
De son côté, l’avocat de la défense, Barry Roux tentera de montrer que son client de 27 ans a été pris de panique cette nuit et qu’il aurait, dans un accès de peur, tiré quatre coups de revolver à travers la porte des toilettes, sans penser qu’il s’agissait de sa compagne, mais d’un voleur qui s’était introduit chez lui, la nuit. « Je n’ai pas eu le temps de penser. J’ai entendu du bruit, j’ai pensé que quelqu’un était venu m’attaquer, donc j’ai tiré », avait précisé Pistorius.
Le procureur parlera en dernier, avant que le juge Thokozile Masipa indique à la cour la date à laquelle elle compte rendre son verdict, ce qui pourrait prendre plusieurs semaines. Des zones d’ombre persistent dans cette affaire. Celui qui est l’un des seuls athlètes à avoir été qualifié à la fois pour les jeux paralympiques et pour les Jeux Olympiques, en 2012, risque une peine incompressible de 25 ans de prison s’il est reconnu coupable d’assassinat. Sa peine pourrait n’être qu’une simple mise à l’épreuve au cas où la juge estime qu’il s’agit d’un homicide involontaire.