Les enquêteurs chargés de l’affaire Pistorius ont manipulé sans gants l’arme du crime du champion paralympique jugé pour le meurtre de sa petite amie. Une montre de valeur lui appartenant aurait également été dérobé.
Les enquêteurs ont commis une grave erreur dans l’affaire Pistorius. Ceux qui étaient chargés de mener l’enquête sur le meurtre du champion Paralympique, qui a abattu sa petite amie de quatre balles ont manipulé sans gants l’arme du crime. Et sans compter qu’une montre de valeur lui appartenant s’est volatilisée, a avoué vendredi au procès, Giliam van Rensburg, ancien responsable de la police au moment des faits.
Selon Giliam van, « l’expert en balistique manipulait l’arme sans gants. Il avait déjà retiré le barillet ». Et le responsable qui a quitté la police fin 2013 d’ajouter : « Je lui ai demandé : « Qu’est-ce que vous faites? » Il a dit « désolé », l’a remis en place et a alors seulement sorti des gants de sa poche ». Rensburg, qui dirigeait alors un commissariat des environs, a également été témoin du vol d’une montre de l’athlète. « J’ai dit : « Je ne peux pas le croire. Nous étions là. Comment cette montre peut-elle avoir disparu? »», a affirmé l’ancien responsable policier. « J’étais furieux !», s’est-il insurgé.
Une enquête a été ouverte pour au moins retrouver la montre. Sans succès. Ce n’est pas la première fois que l’enquête sur le drame a été remise en cause. Les maladresses des enquêteurs avaient en effet déjà été pointées du doigt l’an dernier lors des audiences préalables à la remise en liberté sous caution de l’athlète paralympique peu après les faits. Le chef des inspecteurs Hilton Botha avait notamment admis que les enquêteurs avaient déambulé sur les lieux du crime sans mettre de patins, avant de se voir retirer l’enquête. Une enquête bâclée qui pourrait bien profiter à l’accusé.
