Procès Pistorius : des tracas de traduction de l’afrikaans perturbent l’audience


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Les traductions de la langue afrikaans à l’anglais, souvent inexactes, ont perturbé le procès d’Oscar Pistorius, jugé pour le meurtre de sa petite amie Reeva Steenkamp.

Il n’est pas toujours aisé de traduire l’afrikaans en anglais. Cela s’est vu au procès d’Oscar Pistorius, jugé pour le meurtre de sa petite amie Reeva Steenkamp, qui se déroule en ce moment au tribunal de Pretoria. Les tracas de traductions ont vivement perturbé le procès, poussant certains témoins à passer à l’anglais.

Il a fallu par exemple rectifier la traduction en anglais du premier témoin, Michelle Burger, une voisine ayant entendu des cris terribles dans la nuit où le champion paralympique a abattu sa compagne de quatre balles de neuf millimètres. Cette voisin, avait indiqué en afrikaans, qu’après les coups de feu, la suite a été « chaotique, désordonnée », qui signifie en afrikaans : « deurmekaar ». Mais ce terme dérivé du néérlandais a été traduit au tribunal par « confus ».

La riposte de Barry Roux

Barry Roux, avocat de l’athlète, connu pour son abnégation, a immédiatement contesté cette traduction, inexacte selon lui, retournant la situation à son avantage, et suggérant que Michelle Burger avait gardé un souvenir « confus », sous-entendu peu fiable, des événements du drame pour lequel Oscar Pistorius risque 25 ans de prison. Du coup, elle a dû corriger à plusieurs reprises son interprète, passant finalement à l’anglais pour se faire comprendre de tous, au sein de l’audience. « C’est l’interprétation la plus grossière et incorrecte que j’ai vue depuis longtemps », s’était insurgé Johan Blaauw, président de l’institut des traducteurs sud-africains.

Plusieurs incidents de ce genres se sont régulièrement produit depuis l’ouverture du procès, incitant la plupart des témoins pour des raisons pratiques à s’exprimer en anglais. Et à chaque occasion, la défense n’a pas hésité à retourner la situation à son avantage…

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