Le jeudi 23 mai 2024, Said Naciri et Abdenbi Bioui comparaîtront devant la Cour d’appel de Casablanca pour leur implication présumée dans le réseau de trafic international de drogue « Escobar du Sahara ». Ils font partie des 25 accusés dans cette affaire qui implique également d’anciens élus, des fonctionnaires et des narcotrafiquants.
Selon les sources judiciaires, Abdenbi Bioui est poursuivi pour de nombreux chefs d’accusation, dont faux en écriture publique, extorsion de fonds, falsification, trafic de drogue, recel et complicité. Said Naciri fait face à des charges similaires, auxquelles s’ajoutent escroquerie, manipulation de chèques, importation illégale de devises, trafic d’influence et facilitation de l’usage de drogues.
Une vingtaine des accusés, dont Naciri et Bioui, en détention
En raison de la gravité des présumés infractions et du risque de fuite, une vingtaine des accusés, dont Naciri et Bioui, ont été placés en détention préventive l’année dernière. Ce procès, qui s’annonce long, est suivi de près par l’opinion publique marocaine. Il devrait mettre en lumière les ramifications de ce réseau de trafic de drogue et déterminer la culpabilité ou non des accusés.
En 2023, le juge d’instruction près la Cour d’appel de Casablanca avait ordonné leur arrestation pour leur implication présumée dans ce vaste réseau de trafic de drogue. Le nom « Escobar du Sahara » fait référence à un baron de la drogue présumé qui dirigeait ce réseau et qui est toujours en fuite.
Saïd Naciri est un parlementaire et un élu au conseil de la ville et désormais ex-président du Wydad de Casablanca. Quant à Abdenbi Bioui, il est député PAM (Parti authenticité et modernité) par ailleurs un riche homme d’affaires qui a acquis sa fortune en grande partie grâce à des marchés publics.