Alors que leur leader, Vital Kamerhe, est attendu au tribunal dès ce vendredi pour le début de son procès en appel, les jeunes de l’Union pour la Nation Congolaise (UNC) se mettent en état d’alerte maximale. Des marches de soutien sont prévues, jeudi et vendredi, pour exiger l’acquittement pur et simple de leur président.
Ce jeudi et ce vendredi, la jeunesse de l’UNC, parti de Vital Kamerhe, va descendre dans les rues de Bukavu et d’autres localités du Sud-Kivu en général, pour des manifestations pacifiques. Le motif de cette mobilisation, Fidèle Mugisho Kabunga, président de la jeunesse de l’UNC, le présente sans ambiguïté : « Tout ce que nous attendons de la justice congolaise, c’est l’acquittement pur et simple de notre leader, l’honorable président de l’UNC, Vital Kamerhe, parce que nous avions suivi du début jusqu’à la fin le procès, surtout au 1er degré et nous nous sommes rendus compte que Vital Kamerhe était innocent et donc il n’y avait aucun problème qui pouvait amener à le condamner (…) Nous espérons qu’il (le juge du procès en appel, ndlr) va comprendre que ça ne sert à rien de condamner un innocent », qui plus est « l’artisan de l’unité nationale ».
La marche de ce jour partira du siège du parti à Bukavu (place Mulamba), et aura pour point de chute le gouvernorat de la province du Sud-Kivu où les manifestants déposeront un mémorandum. Le vendredi, il sera organisé une caravane motorisée qui conduira les manifestants au terrain de Funu, dans la commune de Kadutu où ils suivront la diffusion du procès.
Du côté de Kinshasa, des manifestations sont également prévues pour le vendredi, comme l’indique Junior Makelele, le rapporteur de la Fédération des jeunes de l’UNC : « Nous comptons faire une grande marche, ce vendredi même, dans la ville de Kinshasa, pour démontrer notre attachement et notre soutien à l’honorable Vital Kamerhe ».
Et Junior Makelele de poursuivre : « Concernant le procès du président national de l’UNC au premier degré, la RTNC (Radio-Télévision nationale congolaise, ndlr) nous a aidés à comprendre que le président Kamerhe est juste victime d’un complot d’une messe politique. C’est pour cela nous disons, cette fois-ci en appel, que la justice puisse se racheter, car il est encore temps, nous sommes partisans de l’Etat de droit (…) Si le droit n’est pas dit en appel et que la politique continue toujours de s’ingérer dans les affaires de la justice; nous allons tirer toutes les conséquences politiques ».
Il faut rappeler qu’en première instance, Vital Kamerhe avait été condamné à la peine maximale : 20 ans de travaux forcés. Non satisfaits de ce verdict, ses avocats ont alors interjeté appel.