Le président du Front populaire ivoirien (FPI), Pascal Affi N’Guessan, a appelé la justice ivoirienne au pardon, à la barre du tribunal d’Abidjan.
Le président du Front populaire ivoirien (FPI), Pascal Affi N’Guessan, a appelé, mardi 17 février 2015, la justice ivoirienne au pardon. Il intervenait à la barre de la Cour d’assises d’Abidjan. Lui et Simone Gbagbo, la femme de l’ancien Président, sont entendus aux côtés de 81 co-accusés pour leur rôle présumé dans les violences de la crise post-électorale.
« Tourner la page »
« La justice doit être capable de pardonner et de prendre une décision d’opportunité pour qu’il n’y ait pas de ressentiment », a indiqué Pascal Affi N’Guessan. Il a déclaré vouloir que « nous puissions tourner la page de la crise post-électorale et sortir de la belligérance » et que « la justice s’inscrive dans la voie de la réconciliation, qu’elle rassemble les Ivoiriens au lieu d’accumuler des ressentiments », rapporte APA.
Il a poursuivi en précisant avoir œuvré à la réconciliation au cours de la crise post-électorale de 2010-2011, en tentant de rencontrer Henri Konan Bédié et Alassane Ouattara. « J’ai essayé modestement de rentrer en contact, le 5 avril 2011, avec Bédié et Ouattara par l’intermédiaire de Anne Désirée Ouloto parce qu’elle était porte-parole du candidat du RDR. Malheureusement, je n’ai pas reçu de suite favorable. J’ai pris des initiatives qui sont restées sans suite », a ajouté le président du FPI.
« Je menais toutes ces démarches parce qu’il fallait trouver un compromis pour mettre sur pied une transition à travers une solution négociée entre les deux parties », a-t-il conclu.