Un témoin a identifié deux accusés dans le procès des 20 Congolais arrêtés en Afrique du Sud en février 2013 et accusés d’avoir préparé, sur le sol sud-africain, un coup d’Etat contre le régime de Kabila.
Le procès des 20 Congolais arrêtés en Afrique du Sud a repris lundi et mardi à la Cour suprême de Pretoria. Ils sont accusés d’avoir préparé, sur le sol sud-africain, un coup d’Etat contre le régime de Joseph Kabila en février 2013. Lors de cette audience, le premier témoin, James Jansen, a identifié deux accusés : Andre Kilele et Lola Masikini. James Jansen est un infiltré des enquêteurs sud-africains. Il s’était fait passer pour un ancien membre d’une unité spéciale de l’armée sud-africaine et affirme avoir rencontré à plusieurs reprises Andre Kilele et Lola Masikini. Les deux hommes faisaient partie de la formation politique dénommée « Union nationale pour le renouveau du Congo ».
Ces deux accusés auraient sollicité un arsenal militaire, selon le témoin James Jansen, ainsi qu’une formation pour environ 7 000 hommes restés en République démocratique du Congo, en échange de concessions minières après la prise du pouvoir.
Etienne Kabila identifié par James Jansen
Dans la dizaine de photographies présentées au juge par James Jansen, un autre accusé a été identifié : Etienne Kabila, le frère présumé du Président Joseph Kabila. Etienne Kabila était en présence de groupes armés vraisemblablement dans le Nord-Kivu, rapporte Radio Okapi. Depuis sa cellule, Etienne Kabila avait rédigé une lettre ouverte à l’attention des Congolais pour dénoncer un « faux coup d’Etat » organisé par les autorités sud-africaines pour arrêter les « combattants » congolais.
Aux côtés d’Etienne Kabila, on pouvait apercevoir le général Yakutumba, chef de la branche armée du parti politique de l’Union nationale pour le renouveau du Congo. Ce dernier est actuellement en fuite. Selon certaines sources, au total une quarantaine de témoins, dont des policiers, devraient comparaître.