Alors que le procès de l’IAAF, du nom de l’athlétisme mondial, en lien avec l’un des plus gros scandales mondiaux, impliquant Russes et Sénégalais dans une affaire de dopage et de corruption, doit s’ouvrir ce lundi en France, le roi Mohammed VI, dans son palais à Rabat, ne dort plus sur ses deux oreilles. Pourquoi ?
C’est le lundi 8 juin 2020 que le procès de l’IAAF, l’athlétisme mondial qui se trouve au cœur d’un vaste scandale de corruption, avec deux personnes ressources au centre des débats, notamment l’ancien président de l’instance, le Sénégalais Lamine Diack, en résidence surveillée en France, et son fils Papa Massata Diack, ancien conseiller marketing de la fédération internationale d’athlétisme. Lamine Diack a présidé l’IAAF de 1999 à 2015.
Au cœur de cette polémique, le royaume chérifien avait été cité, notamment une Cartier qui, acquise par Papa Massata Diack, patron de l’agence de marketing Pamodzi, grâce à des sommes faramineuses perçues de prestations gracieusement offertes par son père, aurait été localisée au bras d’une nièce de Mohammed VI du Maroc. Le nom de Lalla Soujkaïna avait même été évoqué. L’affaire avait fait grand bruit, et pourrait être soulevée au cours de ce procès tant attendu.
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D’aucuns se demandent comment cette Carter s’est-elle retrouvée entre les mains de la nièce du roi Mohammed VI. Si le procès pour corruption sur fond de dopage en Russie s’ouvre dans deux jours, à Paris, le fils de Lamine Diack, a toutefois demandé son renvoi, ses avocats sénégalais ne pouvant effectuer le déplacement du fait de la fermeture des frontières liée aux mesures prises pour freiner la propagation du Coronavirus.
Papa Massata Diack, qui est visé par un mandat d’arrêt international, n’a jamais été entendu par les juges d’instruction français. L’homme est basé à Dakar et les autorités sénégalaises n’ont, à ce jour, jamais répondu à la demande de coopération judiciaire sur son dossier à elles adressée par la justice française qui demande une extradition. Le 7 novembre 2019, le patron de Pamodzi a été auditionné par un juge de Dakar, dans le cadre d’une commission rogatoire délivrée par les juges français.
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Les Diack sont soupçonnés d’avoir mis en place un système de corruption ayant permis à des athlètes russes soupçonnés de dopage d’échapper à des poursuites disciplinaires, en contrepartie de grosses sommes d’argent reçues de la Russie.