Les deux policiers poursuivis pour non-assistance à personne en danger pour la mort de Bouna Traoré et Zyed Benna, à Clichy-sous-Bois, en 2005, ont été définitivement relaxés, ce lundi, par le tribunal de Rennes.
Le tribunal a prononcé, ce lundi 18 mai 2015, la relaxe définitive des deux policiers poursuivis pour non-assistance à personne en danger pour la mort de Bouna Traoré et Zyed Benna, à Clichy-sous-Bois, en 2005. Leur mort avait entraîné trois semaines d’émeutes en France et la proclamation de l’état d’urgence.
Le 27 octobre 2005, l’intervention d’un véhicule de police sur un chantier de Seine-Saint-Denis, en banlieue nord de la capitale française, Paris, provoque la fuite d’un groupe de dix mineurs. Muhittin Altun, Bouna Traoré et Zyed Benna tentent d’échapper aux forces de l’ordre en se réfugiant dans un site EDF, entreprise française d’électricité. Bouna Traoré, 15 ans, et Zyed Benna, 17 ans, meurent électrocutés tandis que Muhittin Altun s’en sort grièvement blessé.
Mort par électrocution
Le tribunal a estimé que les deux policiers n’avaient pas connaissance du danger encouru par les deux jeunes. Un des policiers a indiqué avoir regardé deux fois si Bouna Traoré et Zyed Benna étaient cachés sur le site EDF avant de partir. Leur mort par électrocution s’est déroulée 30 minutes après le départ des forces de l’ordre, rapporte Le Figaro.
Au cours d’une communication radio avec un collègue, le même policier avait déclaré au moment des faits être conscient du risque mortel que pourrait entraîner l’irruption des deux jeunes sur le site EDF.
Le président du tribunal a estimé que le traitement médiatique et politique de l’affaire avait considérablement accentué la souffrance des familles. Les accusés n’en sont pas responsables, a-t-il conclu.
Un des représentants des parties civiles a dénoncé ce jugement : « on nous dit finalement qu’il ne s’est rien passé », selon Maître Emmanuel Tordjman.