Prix et récompenses au festival de Cannes


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Sisters in Law

Le festival de Cannes a fermé ses portes, mais l’Afrique et les acteurs noirs ne sont pas repartis tout à fait bredouilles. Le réalisateur burkinabé S. Pierre Yameogo a été primé pour Delwende dans la catégorie « Un certain regard ». Le documentaire anglo-camerounais Sisters in Law a, quant à lui été honoré du prix des exploitants du réseau « Art et Essai européen ». Et l’acteur noir américain Morgan Freeman a été récompensé pour l’ensemble de sa carrière.

Le 20 mai dernier, dans les salons de l’hôtel Carlton, Morgan Freeman a reçu le Trophée du Festival de Cannes pour l’ensemble de sa carrière. Les quotidiens américains de la Croisette rivalisaient de pages de publicité pour féliciter l’acteur, apparu dans plus de soixante films en quarante ans. Ce dernier est d’ailleurs revenu le lendemain sur la scène du Palais des Festivals pour donner la Palme d’Or aux Frères Dardenne grands vainqueurs de cette édition 2005. Depuis quelques années, l’équipe du festival a la sagesse de condenser la cérémonie de clôture en moins d’une heure montre en main. Cette brièveté n’est possible que parce que la multitude de prix parallèles qui accompagne les principaux cités (Palme d’Or et consorts), n’est pas mentionnée intégralement.

Il faut donc faire un petit tour dans les méandres et la diversité des annonces de fin du festival pour découvrir à nouveau quelques représentants du continent africain justement remarqués : tout d’abord S. Pierre Yameogo (Burkina-Faso) avec Delwende (Lève-toi et marche), dont nous avions parlé au début du festival, a été primé dans la catégorie « Un Certain Regard ». Le jury, présidé par le réalisateur américain Alexander Payne (Mister Schmidt), lui a donné le prix de l’Espoir, une catégorie créée pour le film… Même s’il ne s’agit pas d’une récompense financière, c’est une façon de mettre l’accent dans les médias sur cette oeuvre (et sur le Burkina Faso où elle a été tournée). Delwende repart d’ailleurs également de Cannes avec une mention spéciale du Jury œcuménique.

Présenté en fin de festival, à la « Quinzaine des réalisateurs », Sisters in Law de Kim Longinotto et Florence Ayisi a reçu quant à lui le Prix CICAE, décerné par des exploitants du réseau « Art et Essai européen » et augurant donc d’une carrière possible en salles. Ce documentaire de deux Anglaises est situé à Kumba, au sud-ouest du Cameroun. Les réalisatrices y ont suivi une conseillère d’état et la présidente de la cour de la ville, chargées de la défense de femmes et d’enfants victimes de viols et de violences. Ces femmes impliquées et militantes, ont bien failli ne pas pouvoir venir sur la Croisette puisque (selon le Hollywood Reporter) l’Ambassade de France au Cameroun leur a d’abord refusé le visa. Il aurait fallu l’intervention de Pascal Thomas (président de la SRF, Société des réalisateurs de Films) pour obtenir leur venue en France à la projection du film. Sisters in law, comme les autres films sélectionnés à la Quinzaine, est projeté à Paris au Forum des Images du 25 au 31 mai prochain.

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