C’est une peine de 18 mois de prison avec sursis et 500 euros d’amende qui a été requise, ce jeudi 30 septembre 2021, à l’encontre de l’ancien chargé de mission de l’Élysée, Alexandre Benalla.
Pour des faits de violences commises lors de la manifestation du 1ᵉʳ mai 2018, à Paris, le parquet a requis une peine de 18 mois de prison avec sursis et 500 euros d’amende, contre Alexandre Benalla. L’ancien chargé de mission de l’Élysée connaîtra son sort, à la suite des plaidoiries de la défense, qui débutent ce vendredi.
« Pour que l’affaire Benalla s’efface devant un jugement » le procureur Yves Badorc, selon l’AFP, a requis une peine de prison et une amende, cinq ans d’interdiction de toute fonction publique et dix ans d’interdiction de port d’arme. Un autre proche de Macron a été aussi jugé. Il s’agit de Vincent Crase, ex-employé d’En Marche, à qui il a été infligé 10 ans d’interdiction de port d’arme.
Le parquet a par ailleurs sollicité une condamnation de l’ancien collaborateur d’Emmanuel Macron, pour avoir utilisé frauduleusement des passeports diplomatiques et de service, malmené deux manifestants au Jardin des plantes et un couple à la place de la Contrescarpe. Une condamnation de Vincent Crase pour des violences sur trois de ces personnes a aussi été requise.
Le procureur reproche aux deux hommes d’avoir « agi avec des policiers, comme des policiers et parfois à la place des policiers », condamnant que « les deux mis en cause avaient commis des « violences illégitimes, qui ne peuvent s’effacer comme par magie derrière l’article 73 ». Le procureur de préciser : c’est l’État, la puissance publique, dont l’émanation est la police, qui détient l’usage de la force ».
Le parquet a par ailleurs relevé qu’Alexandre Benalla devait aussi être reconnu coupable d’avoir utilisé deux passeports diplomatiques, lors de 11 voyages, notamment au Maroc et aux Bahamas. Alors qu’il était licencié, il aurait en outre réalisé un faux document lui ayant permis d’obtenir un autre passeport.
En outre, deux et quatre mois de prison avec sursis ont été requis à l’encontre de deux autres prévenus. Il s’agit des fonctionnaires de la Préfecture de Police Maxence Creusat et Laurent Simonin. Il leur est reproché d’avoir transmis à Alexandre Benalla des images de vidéosurveillance, le soir de la publication de l’article l’incriminant.