Dans Afriques, tout partout partager, Catherine et Bernard Desjeux rapportent en images la vie du Continent. Pas de photos chocs, pas d’esthétisation à outrance, mais un regard intime sur la société. L’objectif capte le quotidien et saisit l’harmonie ordinaire.
Des photos qui parlent. Voilà le petit miracle qu’ont réalisé Catherine et Bernard Desjeux dans leur dernier album, Afriques, tout partout partager. De 1970 à aujourd’hui, le couple de photographes reporters n’a cessé de parcourir l’Afrique de l’Ouest. Mais ce ne sont pas des images de palmiers ensoleillés ou des photos de guerre et de drames qu’ils ramènent dans leurs pellicules. Pas de photos » chocs » dans ce livre, pas de sensations fortes. Non, simplement 130 pages de clichés pour partager, un peu, la vie des hommes, des femmes et des enfants du Continent. Fugitif quotidien, de la ville à la campagne, de l’école à l’usine ou aux champs… Bernard et Catherine Desjeux peignent l’intime, les relations humaines et l’inscription de l’homme dans son environnement.
Intimité et société
Portraits de sentiments, couleurs de tous les jours saisies dans l’harmonie d’une lumière ou la résonance d’un décor. L’objectif esthétise, sans théâtralité, les gestes habituels et les âges de la vie. Cadrage sur un parcours personnel, grand angle sur le contexte social. Les enfants des rues, la solidarité familiale, le système éducatif, les conflits de la science et de la médecine traditionnelle … toutes les mutations de la société sont vues, vécues à travers un regard, une pose, un paysage. Mieux qu’une explication, les photos d’Afriques, tout partout partager racontent des tranches de vie qui s’inscrivent dans l’histoire et le présent.
Et puis, quelques amis aussi. De l’écrivain et femme politique malienne Aminata Traoré, au Sénégalais Sembène Ousmane, cinéaste, également écrivain. L’écrivain congolais Sony Labou Tansi, Ali Farka touré, la star malienne, ou encore le musicien Ray Lema… C’est ce dernier qui a eu l’honneur de préfacer l’ouvrage : » Tout au long de l’album se déroule une Afrique occupée à vivre et à survivre dans une débauche de couleurs où l’on mesure l’écartèlement d’un continent « , écrit-il. 130 pages, c’est trop peu : cette Afrique-là, on voudrait pouvoir la dérouler à l’infini.
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