Le scrutin présidentiel a débuté ce vendredi à Djibouti. Certain de sa victoire, Ismaïl Omar Guelleh, le Président sortant et seul candidat en lice, déplore l’absence de challengers à cette élection. L’opposition s’étant désisté pour protester contre une élection qu’elle estime non démocratique.
Les Djiboutiens, qui ont pris le chemin des urnes ce vendredi pour choisir leur nouveau Président, ont le choix entre Ismaïl Omar Guelleh et Ismaïl Omar Guelleh. Le Chef de l’Etat sortant est en effet le seul et unique candidat à sa propre succession. L’opposition djiboutienne s’est retirée de la course parce que, selon elle, cette élection n’était pas « honnête, libre et transparente». Elle a donc appelé au boycott du troisième scrutin présidentiel de l’histoire de Djibouti. Un petit pays de l’Afrique de l’Est qui s’est mis au multipartisme en 1992.
Le Président sortant déplore l’absence d’adversaires
«J’accuse l’opposition de ne pas avoir le courage de donner le droit aux électeurs de choisir entre plusieurs candidats», a confié Ismaïl Omar Guelleh au journal français Le Figaro. Le Chef de l’Etat sortant, qui déplore en effet l’absence d’adversaires à ce scrutin, va remporter une élection qui le mènera à son second et dernier mandat de 6 ans. Près de 160 000 électeurs (sur 600 000 habitants) sont attendus dans les bureaux de vote.
Notons que le Président Guelleh, âgé de 58 ans, est au pouvoir depuis 1999 dans un pays qui présente aujourd’hui un intérêt géostratégique majeur pour les Américains et les Français. Les premiers veulent garder un œil sur la Somalie voisine, soupçonnée de servir de base arrière à l’organisation terroriste Al-Qaeda. Les seconds se cramponnent à leur plus importante base militaire en Afrique, devenue vitale pour la France qui est priée de quitter la Côte d’Ivoire. Près de 2 800 soldats français sont stationnés à Djibouti. En signe de protestation contre un scrutin qu’elle juge irrégulier, l’opposition en exil, s’est donné rendez-vous ce vendredi devant l’Ambassade de Djibouti en France.