Ce vendredi 25 octobre 2013 pourrait être une date historique pour les Malgaches. En ce sens qu’ils sont appelés aux urnes pour élire un nouveau Président. Sont exclus de ce scrutin, les anciens Présidents Marc Ravalomanana et Didier Ratsiraka ainsi que l’actuel Président de la Transition, Andry Rajoelina. Le second tour est prévu le 20 décembre prochain.
Ils sont plus de sept millions de Malgaches à être appelés aux urnes ce vendredi 25 octobre, à l’occasion du premier tour de la Présidentielle. Malgréé le fait qu’ils soient tous deux exclus du scrutin, Marc Ravalomanana et son rival Andry Rajoelina ont chacun coaché un candidat; ce qui mène incontestablement vers un duel par poulains interposés.
« Ils étaient 33 candidats, vous allez en élire deux pour le second tour et il n’y en a qu’un seul qui sera le futur Président des Malgaches », a confié Andry Rajoelina lors d’une sortie radio-télévisée. Il a poursuivi en indiquant que ce choix doit être porté sur « un Président sage, un Président qui ne trahira pas le peuple malgache, un Président humble, clairvoyant. C’est vous qui avez le dernier mot ». Un message on ne peut plus clair.
Il faut noter qu’Andry Rajoelina n’est officiellement derrière aucun candidat, mais ses proches ont soutenu Hery Rajaonarimampianina, ancien ministre malgache des Finances. Ce dernier a promis, au cas où il est élu, de mettre fin aux délestages d’électricité dans les six mois et de renégocier les contrats miniers avec les compagnies internationales.
Quant au candidat de Marc Ravalomanana, Robinson Jean Louis, il pense que son parti a fini de « montrer que le peuple malgache veut un changement. Les électeurs du pays veulent se distancer de la corruption, d’une mauvaise gouvernance et de l’échec. L’impact de nos rassemblements a montré que nos idées sont soutenues par la population ». Des messages qui en disent long sur la détermination des candidats à remporter le scrutin.
Les Malgaches sont toutefois rassurés sur le dispositif sécuritaire. « On va renforcer nos effectifs partout, avec des éléments mixtes, police, gendarmes et militaires. On prend seulement des précautions », a indiqué à l’AFP le général Guy Bobin Randriamaro, numéro deux de la gendarmerie nationale. Le vote démarre à 6 heures (3 heures GMT) pour prendre fin à 17 heures (14 heures GMT).