Le Président sortant de la République Démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, s’achemine vers la victoire. Le dirigeant a une confortable avance sur ses challengers. L’opposition dénonce un processus électoral frauduleux et demande son annulation et l’organisation de nouvelles élections.
Le Président sortant Félix Tshisekedi gagnant
En République Démocratique du Congo, les travaux autour de la Présidentielle du 20 décembre se poursuivent. Les décomptes partiels de la Céni (Commission électorale nationale indépendante) donnent le Président sortant Félix Tshisekedi gagnant. Il lui est crédité 9,5 millions de voix sur les 12,5 millions de suffrages. Soit 76% des voix.
Félix Tshisekedi est suivi de l’homme d’affaires et ancien gouverneur du Katanga Moïse Katumbi (16,5 %). Vient ensuite Martin Fayulu (4,4 %). Le reste des candidats n’ont pas 1% chacun. Dans ce lot, le Prix Nobel de la paix Denis Mukwege. Jeudi, d’après l’analyse de 42 796 rapports reçus de leurs observateurs, la Cenco et l’EEC avaient livré leurs premières observations.
De la fiabilité du scrutin
Selon la Conférence épiscopale nationale du Congo et de l’Église du Christ du Congo, « un candidat s’est largement démarqué des autres avec plus de la moitié de suffrages à lui seul ». Une conclusion partielle qui confirme les tendances actuelles. L’Église a toutefois déploré un processus électoral qui s’est déroulé « dans un contexte de méfiance entre les différentes parties prenantes ».
« Le manque de consensus lors de la désignation des membres de la Commission électorale nationale indépendante et lors de l’adoption de la Loi électorale… n’a pas permis d’avoir la perception que ce travail avait été mené en toute indépendance », expliqué l’Église. Se gardant de donner un avis sur l’impact de ces dysfonctionnements sur la fiabilité du scrutin.
Résultat du scrutin « frauduleux »
De son côté l’opposition pointe du doigt de nombreux dysfonctionnements et interpelle la Céni de même que le Conseil constitutionnel. Elle appelle à « tirer toutes les conclusions d’un processus frauduleux ». L’opposition va plus loin exigeant « l’annulation et la réorganisation des élections ». C’est dans ce contexte qu’elle avait organisé un rassemblement, mercredi. Une manifestation interdite et réprimée par la police.
Alors que la Céni devrait proclamer les résultats le 31 décembre, les principaux opposants ont rejeté les résultats préliminaires. Ils ont appelé à la mobilisation contre le résultat du scrutin « frauduleux ». L’opposition dénonce des « irrégularités massives », « un manque de transparence » dans le processus électoral. Les opposants ont également accusé le gouvernement de Tshisekedi d’avoir manipulé les résultats.