La Cour électorale malgache vient de rejeter les candidatures d’Andry Rajoelina, actuel chef d’Etat, et de Lalao Ravalomanana, épouse du précédent Président, à la prochaine Présidentielle. Une décision qui coïncide avec la requête de la communauté internationale qui a toujours indexé ces candidatures.
Le cri du cœur des Malgaches qui étaient contre certaines candidatures à la Présidentielle a visiblement été entendu par les membres de la Cour électorale malgache. En ce sens que cette dernière a tout bonnement rejeté les candidatures à l’élection présidentielle d’Andry Rajoelina, actuel chef d’Etat, et de Lalao Ravalomanana, épouse du précédent Président. Cette décision pourrait entraîner un apaisement dans la tenue du scrutin qui commençait tout de même à inquiéter la Communauté internationale.
Outre le rejet de ces deux candidatures, la Cour électorale malgache a également annulé la candidature de l’ancien Président Didier Ratsiraka. La Cour convoque « une anomalie dans l’application de la loi par la précédente Cour électorale » pour justifier ces rejets. Pourtant, à travers un accord avec la Communauté de développement d’Afrique australe (SACD), Andry Rajoelina, Marc Ravalomanana et Didier Ratsiraka avaient accepté de ne pas se présenter à l’élection présidentielle. C’est par la suite que la donne a changé. Seul Marc Ravalomanana a « tenu parole » de ne pas se présenter. Sauf que son épouse, Lalao Ravalomanana, déposera sa candidature. Ce qui, aux yeux des populations malgaches et de la Communauté internationale, revenait au même.
C’est d’ailleurs la candidature de l’épouse de Marc Ravalomanana qui a été un prétexte pour Andry Rajoelina de se présenter à son tour, estimant que « le pacte était rompu ». Cette nouvelle candidature aura pour conséquence de provoquer l’arrêt des financements internationaux de l’élection et un nouveau report du scrutin initialement prévu en juillet dernier. L’annulation de ces trois candidatures sacre un nouveau départ pour Madagascar et « une avancée importante vers la création des conditions nécessaires à une Présidentielle transparente et crédible », selon l’Union africaine qui, en même temps que la France et la SADC, avait exigé le retrait de ces trois candidatures.
A noter que Madagascar traverse une crise depuis la prise du pouvoir en 2009 par Andry Rajoelina qui avait le soutien de l’armée. Ce qui avait entraîné l’exil de Marc Ravalomanana, Président déchu.