Présidentielle Mali : IBK et Soumaïla Cissé s’affrontent


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Les Maliens s’apprêtent à élire un nouveau Président ce dimanche. Vont-ils se mobiliser en masse comme lors du premier tour ? L’élection d’un nouveau Président va-t-elle permettre au Mali de retrouver son unité, après un an et demi de crise ?

Le Mali s’apprête à ouvrir une nouvelle page de son existence. Ce dimanche, Ibrahim Boubacar Keita et Soumaïla Cissé s’affrontent lors du second tour de l’élection présidentielle. Le nouveau Président aura la lourde tâche de relever un pays économiquement faible, mais surtout de réconcilier des communautés plus divisées que jamais. Les deux candidats se livrent à un dernier affrontement verbal avant le second tour. Les Maliens ont entre leurs mains le destin de leur pays. Vont-ils se précipiter aux urnes ?

Mobilisation des Maliens en question ?

La mobilisation des Maliens pour le second tour reste une inconnue importante, après le taux de participation exceptionnel de 51,5% au premier tour, dans un pays où elle n’avait jamais dépassé 38%. Néanmoins, les débats autour du second tour battent leur plein durant la campagne électorale, notamment lors de la fête de l’Aid el-Fitr, célébrée ce jeudi. L’élection était au cœur de toutes les discussions en ce jour particulier pour les Maliens, certains ont même prié pour la victoire de leur candidat. L’iman a par ailleurs demandé à ses disciples de faire des bénédictions afin que l’élection se passe bien. Au vue des débats en ce jour spécial, les Maliens semblent prêts à autant se mobiliser qu’au premier tour. Qu’en sera-t-il vraiment ce dimanche ?

Joutes verbales entre IBK et Soumaïla Cissé

Les deux candidats encore en lice ne disposent que deux jours pour convaincre les électeurs. Chacun y va de ses arguments, tentant de défier son adversaire. Soumaïla Cissé remet en cause la transparence des résultats du premier tour, le manque de modernité de son adversaire. Il estime par ailleurs être beaucoup à même de relancer l’économie que son adversaire qu’il juge trop jouer sur la carte de la religion. Face aux critiques, Ibrahim Boubacar Keita se montre confiant quant à l’issue de l’élection, préférant rire face aux accusations de fraudes, rappelant n’avoir juste que le soutien des autorités religieuses et insistant sur le fait que le coté religieux n’est pas son cheval de bataille.

Une élection pour restaurer l’unité du pays

La Présidentielle malienne est une élection de sortie de crise. En effet, l’armée et l’Etat se sont effondrés pendant le premier trimestre de l’année 2012. L’élection présidentielle se présente donc comme la solution à la crise politique qui sévit dans le pays depuis le coup d’Etat du 22 mars 2012, qui a renversé le Président Amadou Toumani Touré. Néanmoins, l’enjeu le plus important reste l’unité du pays mis à mal par l’occupation du nord du pays où le retour à la paix demeure une priorité. Ce que ne manquent pas de souligner les deux candidats, notamment Ibrahim Boubacar Keita qui déclare que l’une des premières mesures qu’il prendra en cas de victoire consiste à rassembler le Mali et les Maliens.

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