Présidentielle : les Guinéens ne sont pas encore apaisés


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Les heurts, qui font suite à la proclammation des résultats de la présidentielle ce lundi, auraient déjà fait quatre morts, selon différentes sources. Le candidat malheureux Cellou Dalein Diallo a accusé ce mardi les forces de l’ordre de s’en prendre aux Peuls et à ses partisans.

L’atmosphère reste tendue en Guinée après l’annonce des résultats provisoires de la présidentielle qui donnent Alpha Condé, le chef Rassemblement du Peuple de Guinée (RPG), victorieux avec plus de 52% des suffrages exprimés. Selon l’Agence France Presse, deux nouveaux décès se sont ajoutés ce mardi à ceux annoncés la veille par le candidat malheureux Cellou Dalein Diallo. L’un se serait produit à la suite d’une altercation entre un manifestant et un représentant des Forces de l’ordre, à Conakry dans le quartier de Simbya. « Il y a eu une dispute entre eux, l’homme a voulu s’échapper, et le soldat lui a tiré dans la nuque », a confié une source policière à l’AFP. L’autre est survenu à Pita, en Moyenne-Guinée, région où vit 80% des Peuls, le groupe ethnique auquel appartient Cellou Dalein Diallo, le leader de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG). Le militant aurait été touché lors d’une fusillade déclenchée par un militant du camp d’Alpha Condé.

Les Peuls, cibles des forces de l’ordre selon Diallo

De même, le site Guinéenews rapporte que manifestants et forces de l’ordre se sont affrontés ce mardi dans les quartiers de Hamdallaye, Bambeto, Coza, Concasseur et Demoudoula, des fiefs de l’UFDG dans la capitale Conakry. « Les militaires et les gendarmes ont quadrillé tout le quartier, nous n’avons même pas pu aller faire la prière de Tabaski, nous étions obligés de prier dans nos cours. Ils sont partout et ils tirent en l’air », aurait indiqué un témoin résidant à Koloma au site d’information. Cellou Dalein Diallo s’est dit ce mardi « profondément préoccupé par ce qui se passe à Ratoma (banlieue de Conakry) à Labbé, Pita, Dalaba et Mamou », des villes de Moyenne-Guinée.

« J’ai lancé un appel au calme (lundi soir) pour indiquer que la paix et la sécurité des gens n’avaient pas de prix. Mais les forces de l’ordre continuent d’assassiner et de réprimer avec une brutalité sauvage », a déclaré le leader de l’UFDG. Il accuse les forces de l’ordre d’être « dressées pour s’attaquer à une ethnie (les Peuls) et aux partisans de Cellou et ses alliés ». Les Nations unies et l’Union africaine exhortent depuis lundi les Guinéens à accepter le résultat des urnes.

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