Toujours en détention pour affaire de blanchiment d’argent et fraude fiscale, Nabil Karoui, candidat aux élections présidentielles tunisiennes, n’a malheureusement pas eu la chance de rencontrer ses sympathisants depuis le lancement officiel de la campagne électorale. Et là encore, la Cour d’Appel rejette une demande d’interview du candidat.
Les élections présidentielles de la Tunisie auront bel et bien lieu le 15 septembre, cependant le candidat Nabil Karoui n’a pas encore eu la chance de parler de vive voix avec ses militants. Arrêté dès le début de la course pour le palais de Carthage pour fraude fiscale et blanchiment d’argent, le candidat Nabil Karoui est toujours détenu par la justice. En dépit du fait qu’il soit toujours un candidat aux élections, ce dernier n’a pu participer à aucun des événements relatifs à la campagne.
En témoigne son absence au débat télévisé qui a eu lieu le samedi 7 septembre. Bien que ses avocats fassent des mains et des pieds pour obtenir une liberté provisoire en faveur de leur client, la justice semble camper sur sa position. Cette fois-ci, la Cour d’Appel de Tunis a rejeté la demande d’interview formulée par la chaîne El Hiwar aux motifs que la requête n’est pas conforme aux dispositions de la loi 52-2001, en date du 14 mai 2011 relative aux statuts des prisons et plus précisément les articles 30 et 35.
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Notons que tout au début de la campagne, Nabil Karoui avait adressé un message à ses sympathisants, à travers une lettre rédigée depuis sa cellule, dans laquelle il appelait tous les Tunisiens à aller voter pour « faire la révolution des urnes ». L’homme d’affaires et non moins patron de la chaîne Nessma Tv demandait ainsi à « rendre la Tunisie à son peuple ».