Les résultats provisoires du premier tour des élections présidentielles en Tunisie sont attendus dans la journée du mardi, selon l’annonce de l’instance chargée des élections. Cependant selon les estimations du dimanche soir, le second tour des élections s’annonce électrique, mais aussi intéressant, car le conservateur Kais Saied et l’homme d’affaires incarcérer Nabil Karoui seront en duel.
Les sept millions d’électeurs en Tunisie ont choisi parmi 26 candidats deux qu’ils estiment capables de diriger le pays. Les élections présidentielles de 2019 annoncent le début d’une nouvelle ère dans l’histoire de la Tunisie. D’après les estimations provisoires, les candidats Nabil Karoui et Kais Saied seraient à la tête du premier tour de ces élections présidentielles. Ce qui présage d’un duel entre le conservatisme et le populisme.
D’après l’institut de sondage Sigma Conseil et Emrhod, les voix du candidat Kais Saied s’élèvent à 19% tandis que le candidat Nabil Karoui a obtenu 15% des voix. Le troisième candidat sur la liste est Abdelfattah Mourou qui a recueilli 12,5% des voix. Par contre, le candidat Abdelfattah Zbidi n’entend pas ces estimations provisoires de la même façon. Dans une annonce le dimanche soir, il a dit « Nos propres résultats diffèrent, mais nous allons attendre d’en être sûrs ».
Si les estimations des sondages se confirment, les deux candidats antisystème devront se surpasser pour convaincre de nouveau les électeurs. En attendant que l’institut chargé des élections confirme ces résultats, le mardi 17, le candidat Nabil Karoui et Kais Saied doivent se préparer pour le second tour des élections prévu dans quelques semaines.
À propos des deux candidats en tête des élections
Nabil Karoui est un homme d’affaires qui a fait fortune dans la communication et les médias. Il est aussi à la tête de la chaîne de télévision Nessma. D’autres le connaissent en tant que philanthropes. Aujourd’hui, il est derrière les barreaux pour évasion fiscale.
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Le candidat Kais Saied est un professeur de Droit. Il est connu pour son air impassible, mais aussi à cause de son côté conservateur. Il est contre la dépénalisation de l’homosexualité, l’abolition de la peine de mort et aussi contre le projet de réforme de l’héritage qui rendrait les hommes et les femmes égaux.