La commission électorale tanzanienne a annoncé, ce jeudi, la victoire à la Présidentielle du candidat du parti au pouvoir, John Magufuli avec 58,46% des voix. Des résultats contestés par l’opposition.
Alors que les élections locales sont annulées à Zanzibar, en Tanzanie, la Commission électorale a annoncé, ce jeudi 29 octobre 2015, la victoire à l’élection présidentielle de John Magufuli, candidat du parti au pouvoir avec 58,46% des voix. Des résultats immédiatement contestés par l’opposition dont le candidat Eward Lowassa s’est autoproclamé vainqueur avec 57% des voix.
«J e déclare formellement que John Pombe Magufuli a été élu président de la République unie de Tanzanie », a annoncé le président de la Commission électorale, Damian Lubuva. Le candidat du parti au pouvoir a obtenu 58,46% des suffrages exprimés soit 8 882 935 voix et a devancé son principal rival Edward Lowassa (39,97%, soit 6 072 848 voix), membre du Chadema (Parti pour la démocratie et le développement), le principal parti d’opposition.
Une victoire contestée
Edward Lowassa a refusé d’accepter ces résultats et revendiqué la victoire, accusant la Commission électorale d’avoir falsifié les chiffres. « Nous refusons d’accepter cette tentative de déposséder les citoyens de Tanzanie de leurs droits démocratiques, ce qui est exactement ce que fait la Commission électorale nationale en annonçant des résultats qui ne sont pas les vrais résultats », a-t-il déclaré.
Le CCM ( Chama Cha Mapinduzi), parti au pouvoir dirigé par John Magufuli, est à la tête de ce pays depuis la création de la Tanzanie, née en 1964 de la fusion entre le Tanganyika continental et Zanzibar. John Magufuli, qui fêtait son 56e anniversaire jeudi, a mené une campagne axée sur la lutte contre la corruption.
Depuis son indépendance en 1964, la Tanzanie fait figure de modèle en matière de politique. Le pays n’a jusqu’à présent jamais connu de coup d’Etat. Les élections se sont tenues aux échéances prévues. Le Président sortant Jakaya Kikwete ne s’est pas représenté conformément à la Constitution, après avoir effectué deux mandats de cinq ans.