Le Mouvement de Libération du Congo (MLC) a exprimé son soutien à la candidature de Félix-Antoine Tshisekedi au scrutin présidentiel prévu en décembre. Le parti politique de Jean-Pierre Bemba a fait cette annonce, lors du congrès tenu, samedi, à Kinshasa.
Ce n’est plus un secret. L’ancien Vice-président congolais, Jean-Pierre Bemba, ne sera pas candidat à l’élection présidentielle qui pointe à l’horizon. L’homme, qui a passé 10 ans sous les verrous à la Cour pénale internationale (CPI), a décidé de se ranger derrière Félix-Antoine Tshisekedi. Il motive son choix par le fait que le Président actuel a manifesté une ferme volonté d’œuvrer en faveur « de la lutte contre le dépècement et de la restauration de la paix » en République Démocratique du Congo.
« Soutenir notre frère… »
Le Mouvement de Libération du Congo (MLC) s’engage donc à l’accompagner pour sa réélection pour un deuxième mandat. « Comme témoin privilégié de la volonté du chef de l’État de transformer profondément notre société pour mener notre pays vers le développement, d’assurer sa sécurité et d’imposer la paix à l’intérieur de nos frontières, c’est pourquoi j’ai décidé de ne pas présenter ma candidature pour soutenir notre frère Félix-Antoine Tshisekedi », a déclaré Jean-Pierre Bemba devant les militants et cadres de son parti politique.
Bemba bien servi à la table de Tshisekedi
La décision de Jean-Pierre Bemba n’étonne pas du tout l’opinion. Après son acquittement, en 2018, l’ancien opposant au régime Kabila n’a plus sa popularité d’antan sur l’ensemble du territoire national. Le politicien de 60 ans est devenu un membre de première ligne de l’Union sacrée, coalition politique autour de M. Tshisekedi. Son parti politique a été bien servi, en termes de postes au sein du nouvel exécutif dirigé par Sama Lukonde. Il détient la vice-primature de la Défense nationale, un poste clé de la souveraineté du pays. Sa secrétaire générale, Ève Bazaiba, est ministre de l’Environnement et du Développement durable.
La décision du MLC (Mouvement de Libération du Congo) intervient à moins de trois mois de la tenue des élections générales. Cet exercice démocratique est prévu le 20 décembre, selon le calendrier définitif de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Entre arrestations de journalistes et opposants ainsi que la persistance de l’insécurité dans certains coins du pays, le climat reste tendu à l’approche de ces élections.
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