Présidentielle en RDC : Ados Ndombasi de l’ECiDé opte pour Denis Mukwege


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Dr Denis Mukwege
Dr Denis Mukwege

Ados Ndombasi a tourné dos à Martin Fayulu pour se tourner vers Denis Mukwege, son candidat à la Présidentielle de décembre 2023, en RDC.

Il y a quelques semaines, le député national, élu de l’ECiDé, Ados Ndombasi, démissionnait de son parti. Il a été contraint à cette décision face à l’intransigeance de son leader, Martin Fayulu, qui avait déclaré que son parti ne participerait pas au scrutin de décembre. Ni aux Législatives ni à la Présidentielle. La décision n’avait pas été du goût de certains cadres du parti comme Ados Ndombasi. En son temps, il avait tout fait pour faire fléchir Martin Fayulu. Mais, toutes ses démarches ne furent qu’un coup d’épée dans l’eau. Convaincu que Martin Fayulu faisait fausse route, Ados Ndombasi choisit tout simplement de démissionner du parti. Et de soutenir un autre candidat à la Présidentielle. Son choix s’est porté sur le prix Nobel de la paix, Dr Denis Mukwege qui, selon lui, est l’homme qu’il faut pour prendre les rênes du Congo, à partir de 2024.

Une candidature de Denis Mukwege à attendre

Depuis plusieurs mois, les sollicitations fusent de toutes parts pour demander au gynécologue de se porter candidat à l’élection présidentielle. Même la caution de 100 000 dollars que chaque candidat à la Présidentielle doit verser lui a été gracieusement offerte par les populations qui souhaitent le voir déposer sa candidature. Le prix Nobel de la paix, pour sa part, ne s’est pas encore clairement prononcé. Mais, depuis plusieurs mois, ses prises de position, de plus en plus régulières sur les problèmes cruciaux que rencontre son pays, le placent, chaque jour, un peu plus dans une position de présidentiable. Enrôlement des électeurs, insécurité à l’Est, présence de troupes de l’EAC, etc. Rien n’échappe au gynécologue.

Sur les sollicitations des populations, Denis Mukwege déclarait, en février dernier : « Joignons nos forces pour que nous ayons un Congo de demain que nous voulons. Et moi, je crois que c’est à vous que je fais appel. Si vous, vous faites appel à moi, moi aussi je fais appel à vous de prendre votre responsabilité ». Plus récemment, il s’est encore prononcé, montrant qu’il est entièrement conscient de la lourdeur de la responsabilité à laquelle les populations l’appellent. « Si on aspire à cette responsabilité par simple plaisir, alors on se trompe. Pour moi, ce n’est pas un jeu. J’ai besoin de toutes les données nécessaires pour décider si je peux mener cette mission du point A au point Y », a-t-il laissé entendre.

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Par Serge Ouitona, historien, journaliste et spécialiste des questions socio-politiques et économiques en Afrique subsaharienne.
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