En Guinée, trois jours après le premier tour de la Présidentielle, les premiers résultats commencent à tomber. En effet, ce mercredi, la Commission électorale nationale indépendante (Céni) a annoncé que le Président sortant Alpha Condé était en tête, selon des résultats partiels.
Le Président guinéen Alpha Condé va-t-il briguer un autre mandat ? C’est ce qui semble se profiler, selon les indications de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) qui a annoncé, ce mercredi soir, que Alpha Condé est en tête des résultats provisoires partiels du premier tour de la Présidentielle qui s’est déroulée le 11 octobre dernier.
Selon un premier décompte de la CENI, sur 10 préfectures sur 38, trois des cinq communes de Conakry et l’essentiel du vote des Guinéens de l’étranger, Alpha Condé était largement en tête, devant son grand rival Cellou Dalein Diallo qui distançait lui-même très nettement les six autres candidats. Selon les statistiques lues par le président de la CENI, Alpha Condé l’emportait dans les trois communes les moins peuplées de Conakry, dans une préfecture du centre-est du pays et très largement dans quatre préfectures de Guinée forestière (sud), une région charnière sur le plan électoral. De son côté, Cellou Dalein Diallo faisait le plein de voix dans cinq préfectures du centre, son fief électoral, et dans le vote de la diaspora.
La CENI espère pouvoir annoncer les résultats provisoires à l’échelle nationale, en fin de semaine, a indiqué, ce mercredi, son porte-parole, Amadou Salif Kebe. La CENI dispose d’un délai légal de 72 heures pour annoncer ces résultats, après réception du dernier procès-verbal en provenance des quelque 14 000 bureaux de vote.
Ces résultats partiels interviennent au lendemain de l’annonce par l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG), lors d’un point presse, du retrait de son parti du processus électoral en cours. Par ailleurs, les autres candidats à la Présidentielle ont réclamé, lundi, l’annulation du premier tour.
L’UFDG « réitère sa détermination à user de tous les moyens légaux, y compris les manifestations pacifiques autorisées par notre Constitution en son article 10, pour protester contre le déni de démocratie et de justice dont se rendent coupables les autorités actuelles », a ajouté son porte-parole.