En Guinée, l’opposition compte saisir la Cour constitutionnelle pour ce qui est de l’assainissement du fichier électoral avant la Présidentielle du 11 octobre.
A Conakry,
Au fur et à mesure que les jours passent, le chapelet de revendications de l’opposition guinéenne s’allonge. Cette dernière compte désormais saisir la Cour constitutionnelle pour ce qui est de l’assainissement du fichier électoral.
Ainsi, Cellou Dalein Diallo, chef de file de l’opposition par ailleurs candidat à la Présidentielle du 11 octobre prochain, au sortir d’une concertation avec ses collègues de l’opposition, dans l’après-midi du jeudi 17 septembre, s’est prononcé sur l’évolution des accords du 20 août. « Nous avons compris que c’était prémédité et ça a été fait pour permettre à la CENI de proclamer Alpha Condé vainqueur de cette élection. Nous avons décidé de saisir la Cour constitutionnelle, de mutualiser nos efforts pour sécuriser, veiller au bon déroulement du scrutin au niveau du bureau de vote », a souligné le patron de l’opposition guinéenne.
Cellou Dalein Diallo ajoute que « nous allons demander aux candidats des élections, je ne dis pas la mouvance ou l’opposition, chaque candidat doit être représenté dans la commission de distribution des cartes d’électeurs, chaque candidat doit être représenté dans les bureaux de vote, chaque candidat doit être représenté dans la commission administrative de recensement des votes, chaque candidat doit être impliqué dans le transfert de dépouillement des PV, du bureau de vote jusqu’à la commission administrative de centralisation des votes. Nous avons décidé qu’ensemble, nous allons refuser un hold-up électoral et qu’ensemble, nous mettrons en commun nos forces pour refuser tout hold-up électoral qui semble aujourd’hui envisagé par le pouvoir en place ».
Il faut souligner que la Commission électorale nationale indépendante a indiqué, récemment au cours d’une conférence de presse, que la date du 11 octobre 2015 reste bel et bien maintenue. Selon le porte-parole de l’institution en charge de l’organisation des élections, Me Amadou Salifou Kébé, « la date du 11 octobre reste maintenue pour l’élection présidentielle dans notre pays ». Et d’insister en ces termes : « s’il y a eu des discussions ailleurs, cela n’est pas au niveau de la CENI. Maintenez que nous organisons l’élection le 11 octobre 2015. Dès 7h du matin, les gens iront voter et jusqu’à ce jour, c’est ce qui prévu au niveau de la CENI », souligne-t-il sans pour autant nier l’existence des problèmes. « Nous avons souvent rencontré des problèmes mais effectivement, le motif d’existence de la CENI est de trouver des solutions aux problèmes et de les résoudre dans le temps. Et c’est ce que nous faisons jusque maintenant ».