L’opposition guinéenne est divisée sur l’attitude à adopter après la proclamation des résultats de la Présidentielle. Les uns annoncent qu’ils vont déposer des recours, tandis que les autres soutiennent qu’ils ne feront rien.
En Guinée, l’opposition est plus que jamais divisée à l’approche de la proclamation des résultats par la Cour Constitutionnelle. Dénonçant des fraudes, certains partis de l’opposition, notamment celui de Cellou Dalein Diallo, qui s’est retiré du processus électoral, ont appelé à des manifestations. Si certains ont annoncé ne pas avoir l’intention de déposer de recours après la proclamation des résultats, d’autres affirment avoir l’intention de saisir la justice pour invalider la victoire d’Alpha Condé au premier tour.
Vers un recours ?
Au lendemain de la proclamation des résultats provisoires par la Commission électorale, le président de l’Union des Forces démocratiques de Guinée (UFDG), Cellou Dalein Diallo, a annoncé qu’il ne déposerait pas de recours. Même son de cloche pour l’Union guinéenne pour la Démocratie et le Développement (UGDD). Georges Gandhi Faraguet Tounkara, président de l’UGDD estime que « ces élections, nous n’aurions pas dû y aller parce que tout était contraire à ce que nous avions exigé. Nous avions demandé que le fichier soit purgé, il ne l’a pas été, que les délégations spéciales soient changées, elles ne l’ont pas été, que la CENI soit refondue, elle ne l’a pas été, et les accords du 20 juillet n’ont pas été respectés ».
Aliou Ba, le directeur de campagne du parti Bloc libéral du candidat Faya Millimono a annoncé que son parti allait introduire un recours auprès de la Cour constitutionnelle parce que « les résultats publiés ne reflètent pas le choix de la majorité des Guinéens, nous ne reconnaissons pas ces résultats ». La Cour constitutionnelle doit proclamer, dans les prochains jours, les résultats définitifs du scrutin du 11 octobre dernier.
La Commission nationale électorale indépendante ( CENI) a quant à elle déjà confirmé la victoire du Président sortant Alpha Condé avec 58,7% des suffrages au premier tour. Qu’en sera-t-il de la Cour constitutionnelle ?